La proposition de réseau de référence néonatale a été élaborée par la Commission nationale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents (CNSMCA), nommée en 2024, après consultation des intervenants dans le domaine de la néonatologie, indique le document publié sur le site de la Direction Exécutive du SNS (DE-SNS), actuellement en consultation publique jusqu’au 19 novembre.
La Commission, dirigée par le pédiatre Alberto Caldas Afonso, a identifié des « asymétries régionales significatives » dans le réseau actuel, tant en ce qui concerne la capacité installée (nombre de lits) que le degré de différenciation des soins prodigués.
Face à ces disparités, la CNSMCA propose l’organisation des soins en trois niveaux hiérarchiques, avec des sous-divisions dans les niveaux plus différenciés, afin d’adapter les soins aux besoins spécifiques des différents groupes de nouveau-nés, notamment les prématurés, et d’assurer des soins intégrés en articulation avec d’autres spécialités pédiatriques et médicales.
Elle défend que les soins néonatals hautement différenciés doivent être fournis en coordination avec des soins obstétriques différenciés et souligne que « les risques associés au transport post-natal du nouveau-né gravement malade conseillent que la naissance se produise dans l’hôpital où tous les ressources pour le traitement du nouveau-né sont présentes ».
Ainsi, lorsqu’il existe un diagnostic prénatal de malformations ou d’autres pathologies graves, « tous les efforts » doivent être faits pour que l’accouchement ait lieu dans une maternité située dans un hôpital tertiaire, intégrant toutes les spécialités nécessaires dans le même bâtiment.
« En conséquence des asymétries régionales identifiées, il sera important de prendre en considération les zones d’influence primaire, secondaire et tertiaire pour chaque unité, en recommandant que la capacité de réponse soit adaptée à la demande prévisible, afin d’éviter des contraintes fréquentes dans certains segments du réseau », lit-on dans le document.
La nouvelle organisation repose sur trois niveaux de soins.
Les hôpitaux de Niveau I doivent assurer des soins néonatals de base et doivent disposer d’un service de pédiatrie capable de prodiguer des soins appropriés aux nouveau-nés avec un âge gestationnel égal ou supérieur à 34 semaines complètes, avec un pédiatre en présence physique.
Les hôpitaux de Niveau II (soins intermédiaires) doivent avoir au moins 1 000 accouchements annuels et une Unité de Néonatologie assurant des soins aux nouveau-nés avec un âge gestationnel égal ou supérieur à 32 semaines (IIa) et 28 semaines (IIb), ainsi qu’aux nouveau-nés présentant une pathologie aiguë.
Dans ces unités, il doit y avoir un pédiatre pour trois lits de soins intensifs, un pour huit lits de soins intermédiaires et un pédiatre pour 20 lits de soins de base, en plus d’un médecin affecté à la consultation de suivi néonatal.
Les hôpitaux de Niveau III concentrent les soins « hautement différenciés » pour les nouveau-nés de tous âges gestationnels, y compris les prématurés extrêmes et les nouveau-nés avec des maladies complexes.
Ils disposent de technologies avancées, comme la ventilation à haute fréquence et l’hypothermie thérapeutique, ainsi que d’un accès permanent aux sous-spécialités pédiatriques, fonctionnant comme centres de référence et de formation.
Dans ces centres, le document recommande un néonatologiste pour deux lits de soins intensifs, un pour huit lits de soins intermédiaires et un néonatologiste pour 20 lits de soins néonatals de base, en plus d’un médecin pour les consultations de suivi.
La commission souligne que la proposition suit les modèles adoptés par plusieurs pays européens, comme le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, où des structures hiérarchisées similaires sont associées « à de meilleurs résultats périnataux, surtout dans la grande prématurité ».
