Le programme de reproduction en captivité du lynx ibérique a célébré en 2025 son vingtième anniversaire, et en deux décennies, 835 petits sont nés, dont 640 ont survécu au sevrage et 424 ont été relâchés dans la nature à divers endroits de la péninsule Ibérique, a révélé l’ICNF, qui coordonne au Portugal les projets de restauration et de conservation de cette espèce, qui était au bord de l’extinction au début du siècle.
La reproduction de lynx en captivité a été le point de départ du projet de restauration et de conservation du lynx ibérique, aujourd’hui considéré comme un cas de succès et une référence au niveau international.
La population de lynx ibériques est passée de moins de 100 animaux en 2002 à 2.401 en 2024, selon le recensement annuel réalisé par les autorités du Portugal et de l’Espagne.
Il existe actuellement cinq centres de reproduction du lynx ibérique en captivité sur la péninsule Ibérique, dont un au Portugal, à Silves.
Selon les données révélées aujourd’hui par l’ICNF dans un communiqué, « le Programme de Conservation Ex-Situ du lynx ibérique a atteint en 2025 un de ses jalons les plus importants : la naissance de 62 petits dans le réseau de centres de reproduction » entre février et mai, dont « 48 ont survécu à ce jour ».
« C’est la valeur la plus élevée enregistrée au cours des dernières saisons, consolidant le rôle du programme comme moteur de récupération de cette espèce emblématique », peut-on lire dans le même communiqué.
Parmi les 48 petits survivants, neuf « resteront en captivité comme remplacement des reproducteurs » et « si l’aptitude clinique et comportementale des 39 autres individus est confirmée, ils seront relâchés dans la nature début 2026, renforçant ainsi les populations sauvages ».
En 2024, 43 petits étaient nés de 30 couples (31 ont survécu) et en 2023, il y avait eu 46 petits de 26 couples (39 survivants).
Grâce à la libération de 424 animaux dans la nature depuis 2011, « l’espèce a amélioré son statut » sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et a quitté l’année dernière la classification « en danger » pour devenir « vulnérable », souligne l’ICNF.
Selon l’institut, le programme de reproduction en captivité continuera « à se reproduire au même rythme que les années précédentes » en tenant compte des « besoins futurs des programmes de réintroduction et des nécessités de remplacement des reproducteurs ».
« Dans ce contexte, les centres de création prévoient de former 30 couples reproducteurs en 2026, suivant les recommandations génétiques les plus adaptées pour satisfaire les futures exigences des programmes de réintroduction », ajoute le même communiqué, dans lequel l’ICNF révèle que cette décision a été prise à la suite d’une réunion le 7 octobre du Comité de Création en Captivité du Lynx Ibérique (CCCLI), organe consultatif du programme.
Selon les responsables et scientifiques du programme de conservation du lynx ibérique, en plus de la nécessité de continuer à augmenter la population globale de l’espèce, jusqu’à au moins 1.100 femelles reproductrices dans la nature, il est essentiel de travailler sur la diversification génétique.
Le nombre de lynx sur la péninsule Ibérique a augmenté de 19 % en 2024 et a atteint 2.401 animaux (354 au Portugal), selon le recensement annuel réalisé par les entités espagnoles et portugaises qui intègrent le projet de restauration de l’espèce, révélé en mai.
Le recensement de 2024 a identifié 1.557 lynx adultes, dont 470 sont des femelles reproductrices, soit 64 de plus qu’en 2023.
Les projets de conservation du lynx ibérique existent depuis 23 ans, sont majoritairement financés par les programmes européens LIFE et impliquent diverses entités publiques et privées au Portugal et en Espagne.
Au Portugal, la coordination revient à l’ICNF.
