Le déraillement de l’ascenseur de la Glória, à Lisbonne, mercredi après-midi, a causé 16 décès et plus de 20 blessés, dont dix graves. Voici ce que l’on sait sur les victimes de ce qui a déjà été décrit par le Premier ministre, Luís Montenegro, comme « l’une des plus grandes tragédies humaines » de l’histoire récente du Portugal.
Concernant les victimes décédées, huit ont déjà été identifiées : cinq de nationalité portugaise, deux de nationalité coréenne et une suisse.
Selon le Parquet général de la République, « les procédures sont en cours pour l’identification des huit autres ».
Lors d’une conférence de presse jeudi après-midi, le directeur de la Police judiciaire (PJ), Luís Neves, a déclaré que cinq autres victimes ont été identifiées « avec une grande probabilité » comme décédées.
Les informations recueillies dans les registres d’hébergement et auprès des familles qui ont contacté la PJ ont permis d’identifier comme victimes décédées un Allemand, deux Canadiens, un Ukrainien et un Américain. Il restait à déterminer l’identité de trois autres morts.
L’Allemand serait le père d’un garçon de trois ans qui a subi des blessures légères et a été secouru par un agent de la Police de sécurité publique (PSP). La mère a été transportée à l’hôpital de Santa Maria, à Lisbonne, mais est dans un état stable.
Vendredi, le ministre des Affaires étrangères de France, Jean-Noël Barrot, a confirmé la mort d’une citoyenne française dans l’accident et s’est dit prêt à « accompagner la famille ».
Nous avons la confirmation du décès d’une de nos compatriotes dans le tragique accident survenu hier à Lisbonne.
Nous adressons toutes nos pensées à sa famille et à ses proches. L’ambassade se tient à leur disposition pour les accompagner.
— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) September 5, 2025
« Nous avons la confirmation de la mort de l’une de nos compatriotes dans le tragique accident survenu à Lisbonne. Nos pensées sont avec sa famille et ses proches. L’ambassade est à leur disposition pour les accompagner », a-t-il indiqué sur le réseau social X.
Quatre employés de la Santa Casa et le conducteur de l’ascenseur : Les victimes portugaises de la tragédie
La première victime décédée à avoir été identifiée est le conducteur André Marques, responsable du contrôle de la cabine de l’ascenseur de la Glória. Dans un communiqué, dès mercredi, le Syndicat des travailleurs des transports (SITRA) a adressé ses « plus profondes et sincères condoléances à tous les membres de la famille, amis et collègues » de la victime.
Déjà jeudi, la Santa Casa da Misericórdia de Lisboa a confirmé que quatre de ses employés sont morts dans l’accident et que « deux collaborateurs restent hospitalisés ».
« C’est avec une profonde tristesse que la Santa Casa da Misericórdia confirme le décès de quatre de ses employés », a-t-elle indiqué dans un communiqué, ajoutant que l’ascenseur de la Glória est « un moyen de transport fréquemment utilisé par beaucoup de ceux qui travaillent dans l’institution ».
Parmi les collaborateurs de la Santa Casa da Misericórdia de Lisboa se trouve Pedro Trindade, qui a fait partie de la direction de la Fédération Portugaise de Volley-ball, où il a également exercé les fonctions d’arbitre de la discipline.
Le déraillement a causé plus de 20 blessés de plusieurs nationalités
Lors d’une conférence de presse, jeudi matin, Margarida Castro Martins, directrice de la Protection civile de la municipalité de Lisbonne, a confirmé que l’accident a provoqué 23 blessés : 19 ont été transportés du lieu de l’accident vers l’hôpital et quatre ont rejoint l’hôpital par leurs propres moyens.
Parmi les blessés transportés à l’hôpital, il y avait au moins dix nationalités différentes : quatre Portugais, deux Allemands, deux Espagnols, un Coréen, un Cap-Verdien, un Canadien, un Italien, un Français, un Suisse et un Marocain. Il s’agit de 12 femmes et sept hommes, âgés de 24 à 65 ans.
Marcelo a envoyé des lettres de condoléances aux homologues des pays avec des victimes
Le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a déjà envoyé des lettres de condoléances aux chefs d’État des pays dont les citoyens ont été victimes de l’accident.
« Le Président Marcelo Rebelo de Sousa a envoyé des lettres à ses homologues des pays dont les citoyens ont été directement touchés par l’accident avec l’ascenseur de la Glória », peut-on lire dans une note publiée sur le site de la Présidence de la République, qui ne mentionne pas à quels chefs d’État les lettres de condoléances ont été envoyées.
Marcelo a envoyé des lettres de condoléances aux homologues des pays avec des victimes
Le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a envoyé des lettres de condoléances aux chefs d’État des pays dont les citoyens ont été victimes de l’accident survenu mercredi avec l’ascenseur de la Glória à Lisbonne.
Lusa | 22:08 – 04/09/2025
La note a été publiée après que le Président de la République a assisté à une messe en mémoire des victimes de l’accident, à l’église de São Domingos, avec le Premier ministre, Luís Montenegro, et le maire de Lisbonne, Carlos Moedas.
Après la messe, le Président de la République, le Premier ministre et le maire de Lisbonne ont marché ensemble du Largo de São Domingos jusqu’à près de l’endroit de l’accident, sur la Calçada da Glória, où ils ont déposé des gerbes de fleurs.
« C’est l’une des plus grandes tragédies humaines de notre histoire récente »
Dans une déclaration au pays, mercredi après-midi, le Premier ministre, Luís Montenegro, a décrit l’accident comme « l’une des plus grandes tragédies humaines » de l’histoire récente du Portugal et a insisté sur le fait que ceux qui ont été touchés « ne sont pas seuls ».
« C’est avec une profonde tristesse et consternation que je m’adresse à vous tous en cette heure difficile. Hier, le Portugal a été frappé par un terrible accident avec le déraillement de l’ascenseur de la Glória au cœur de Lisbonne. C’est l’une des plus grandes tragédies humaines de notre histoire récente« , a affirmé Montenegro.
« En ce moment de douleur, aucun mot ne sera suffisant pour apaiser votre perte ni pour combler le vide laissé par ceux qui sont partis. Mais je veux que vous sachiez, au nom de l’État portugais, que vous n’êtes pas seuls et que tout le pays partage votre douleur« , a-t-il ajouté.