Le gouvernement, « face aux prévisions météorologiques pour les jours à venir, qui indiquent une aggravation significative du risque d’incendies ruraux », a déclaré « une situation d’alerte sur tout le territoire continental » – pour une période allant de minuit le dimanche 3 août à 23h59 le jeudi 7 août.
Cette déclaration d’alerte « comprend un ensemble de mesures de caractère exceptionnel », que l’exécutif a décrites en détail dans un communiqué envoyé aux rédactions par le ministère de l’Administration interne après la conférence de presse de ce samedi de la ministre Maria Lúcia Amaral.
Ainsi, « dans le cadre de la déclaration de la situation d’alerte, prévue dans la Loi de Base de la Protection Civile, les mesures suivantes seront mises en œuvre »:
- Interdiction d’accès, de circulation et de séjour dans les espaces forestiers préalablement définis dans les Plans Municipaux de Défense de la Forêt contre les Incendies, ainsi que sur les chemins forestiers, chemins ruraux et autres voies qui les traversent;
- Interdiction de réalisation de brûlage et de brûlage des résidus d’exploitation, ainsi que la suspension des autorisations déjà émises;
- Interdiction de réalisation de travaux dans les espaces forestiers utilisant tout type de machinerie, sauf ceux associés au combat contre les incendies ruraux;
- Interdiction de travaux dans les autres espaces ruraux avec des débroussailleuses à lames ou disques métalliques, des coupe-broussailles, des broyeurs et des machines avec lames ou pelle frontale;
- Interdiction d’utilisation de feux d’artifice ou d’autres engins pyrotechniques, quelle que soit leur mode de combustion, ainsi que la suspension des autorisations émises.
Toutefois, l’interdiction ne s’applique pas à:
- Les travaux liés à l’alimentation et à l’abreuvement des animaux, au traitement phytosanitaire ou à la fertilisation, arrosage, taillage, récolte et transport de cultures agricoles, à condition qu’elles soient essentielles et urgentes et se déroulent dans des zones irriguées ou dépourvues de forêts, bois ou matériaux inflammables, et n’entraînent pas de risque d’incendie;
- L’extraction de liège par méthodes manuelles et la récolte de miel sans recours à des méthodes de fumigation obtenues par matériaux incandescents ou générateurs de température;
- Les travaux de construction civile, à condition d’être inévitables et que des mesures adéquates de réduction des risques d’incendie soient adoptées;
- Les travaux de récolte de cultures agricoles utilisant des machines, notamment des moissonneuses-batteuses, et la réalisation d’opérations d’exploitation forestière de coupe, débardage et transport, entre le coucher du soleil et 11h00, sous réserve de l’adoption de mesures de réduction des risques d’incendie et de la notification de leur réalisation au Service Municipal de Protection Civile territorialement compétent.
La déclaration de la situation d’alerte implique:
- L’élévation du degré de préparation et de réponse opérationnelle par la Garde Nationale Républicaine (GNR) et la Police de Sécurité Publique (PSP), avec renforcement des moyens pour les opérations de surveillance, de contrôle, de patrouilles dissuasives de comportements et de soutien général aux opérations de protection et de secours qui pourraient être déclenchées, avec interruption autorisée de la licence de vacances et suspension des jours de repos et des périodes de congé;
- L’augmentation du degré de préparation et de mobilisation des équipes d’urgence médicale, de santé publique et de soutien social, par les entités compétentes dans les domaines de la santé et de la sécurité sociale;
- La mobilisation permanente des équipes de pompiers forestiers affectées au dispositif de lutte contre les incendies;
- La mobilisation permanente du Corps National des Agents forestiers et des Vigiles de la Nature qui intègrent le dispositif de prévention et de lutte contre les incendies, par l’Institut de Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF);
- L’augmentation du niveau de préparation des équipes de réponse des entités avec un devoir particulier de coopération dans les domaines des communications (opérateurs de réseaux fixes et mobiles) et de l’énergie (transport et distribution);
- La réalisation par la GNR d’actions de patrouille (surveillance) et de contrôle aérien à travers les moyens des Forces Armées, dans les districts en état d’alerte spéciale, ciblant les lieux signalés avec un risque d’incendie très élevé et maximum;
- La dispense de service ou la justification des absences des travailleurs, du secteur public ou privé, qui accomplissent cumulativement des fonctions de pompier volontaire, sauf ceux qui remplissent des fonctions dans les Forces Armées, Forces de Sécurité et à l’Autorité Nationale de l’Urgence et Protection Civile (ANEPC), ainsi qu’en service public de prestation de soins de santé en situations d’urgence, notamment les techniciens d’urgence pré-hospitalière et les infirmiers de l’Institut National de l’Urgence Médicale (INEM);
- L’ANEPC émettra des avertissements à la population sur le risque d’incendie rural;
- Les Forces Armées mettent à disposition les moyens aériens pour, en cas de besoin et selon les disponibilités existantes, opérer dans les lieux déterminés par l’ANEPC.