Quatre condamnés à des peines effectives pour trafic dans la prison de Coimbra.

Quatre condamnés à des peines effectives pour trafic dans la prison de Coimbra.

Quatre détenus, accusés d’avoir organisé un trafic de drogue à l’intérieur de la prison de Coimbra, à travers des feuilles de papier imprégnées de stupéfiants indétectables, ont été condamnés comme récidivistes. Deux des prévenus, qui étaient proches de la liberté, resteront en détention provisoire jusqu’à ce que le jugement devienne définitif, a décidé aujourd’hui le collectif de juges.

Les accusés ont été condamnés à des peines de sept ans et 11 mois, sept ans et neuf mois, six ans et dix mois, et six ans et neuf mois de prison.

La compagne d’un des détenus lors des faits, qui n’avait pas de casier judiciaire, a été condamnée à une peine de cinq ans de prison avec sursis, et sa mesure de contrainte a été modifiée en présentations périodiques, a déclaré la juge présidant le collectif.

Le père d’un détenu, également accusé dans le processus pour suspicion de participation au trafic, a été acquitté.

Selon l’accusation consultée par l’agence Lusa, le réseau de trafic à l’intérieur de l’Établissement Pénitentiaire (EP) de Coimbra était dirigé par un homme de 39 ans, incarcéré depuis 2021 pour une peine de huit ans pour contrefaçon de monnaie, et par sa femme, âgée de 43 ans, qui était en liberté et s’était installée dans la ville depuis 2022.

Entre novembre 2022 et avril 2024, le couple aurait élaboré un plan pour introduire à l’EP de Coimbra du MDMB, un cannabinoïde synthétique imprégné dans des feuilles de papier A4, ensuite vendu aux détenus, selon le ministère public (MP).

Cette drogue est « facilement dissimulable, rendant son introduction en milieu carcéral difficile à contrôler » et est « indétectable par test rapide et dans les tests d’urine des détenus », a noté le MP dans l’accusation.

Selon le mandat consulté par Lusa, à l’intérieur de la prison, chaque feuille était divisée en 32 parts égales et vendue à 100 euros chacune ou par plus petites parcelles, vendues à cinq ou dix euros, qui étaient ensuite fumées.

La femme de l’accusé était prétendument responsable de contacter des personnes au Royaume-Uni pour commander les feuilles de papier et veiller à leur entrée dans l’EP de Coimbra par d’autres prisonniers (par courrier ou permissions de sortie) ou par des proches lors des visites à la prison.

À l’intérieur de la prison, l’accusé était chargé de vendre les feuilles à d’autres détenus, pour consommation ou revente.

Les trois autres détenus présents dans le processus (condamnés pour trafic et vols) auraient collaboré à l’introduction de la drogue dans l’EP de Coimbra, en recevant des commandes ou en organisant des livraisons lors des visites.