« Quand les dettes sont nombreuses… » Découvrez comment fonctionne l’insolvabilité personnelle

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Savez-vous ce qu’est l’insolvabilité personnelle ? « Lorsque les dettes sont nombreuses et que toutes les alternatives pour surmonter le surendettement ont été épuisées, il ne reste au débiteur qu’à demander » cette déclaration, rappelle la DECO PROTeste.

« Ce processus ne peut être demandé qu’auprès du tribunal, avec l’aide d’un avocat. Si la personne n’a pas les moyens économiques pour engager un avocat, elle peut recourir à l’aide judiciaire auprès des services d’accueil de la Sécurité Sociale », peut-on lire sur le site de l’organisation de défense du consommateur.

À quoi cela sert-il ?

« La déclaration d’insolvabilité personnelle peut éviter qu’une personne surendettée reste pour toujours avec des dettes qu’elle ne parvient pas à rembourser et qu’elle puisse se rétablir financièrement. Cependant, cette solution entraîne de graves conséquences pour la vie du débiteur. Outre le fait d’être un processus complexe, la personne déclarée insolvable sera privée de l’administration de ses biens et verra son autonomie financière fortement restreinte », peut-on lire.

Comment cela fonctionne

En pratique, « le tribunal ordonne la vente des biens du débiteur (par exemple, la maison et la voiture) pour le paiement des dettes. Toutes les actions exécutives en cours contre les biens de la personne insolvable, comme les saisies, sont suspendues« .

« Si la vente des biens ne suffit pas à garantir le règlement des dettes, le débiteur restera responsable de celles-ci après la clôture du processus d’insolvabilité personnelle. Pour éviter que cela se produise, la demande initiale peut être accompagnée d’une requête de remise de dette qui ne serait pas réglée au cours du processus d’insolvabilité ou dans les trois années suivant la clôture du processus – l’exonération du passif restant », explique la DECO PROTeste.

De plus : « Si l’exonération est accordée, dans les trois années suivant la clôture du processus d’insolvabilité, le débiteur est tenu de verser une certaine somme, calculée en fonction de ses revenus ».

« Pendant cette période, les revenus que le débiteur pourrait percevoir seront remis à l’administrateur judiciaire. Celui-ci affectera les montants reçus au remboursement des créanciers. Le débiteur vivra d’une « pension » définie par le tribunal, dont le montant ne peut excéder trois fois le salaire minimum national, soit 870 euros en 2025″, peut-on lire.

Et après l’insolvabilité

« À l’expiration du délai de trois ans, l’insolvable sera définitivement libéré de l’obligation de payer les dettes non réglées. Cependant, les dettes envers le Fisc et la Sécurité Sociale, les amendes, pénalités, indemnisations et pensions alimentaires ne sont pas incluses dans le pardon. Même si l’exonération du passif restant est accordée, elles devront être payées », peut-on lire.

Il convient d’ajouter que « comme alternative à l’exonération du passif restant, le requérant peut présenter, avec la demande initiale d’insolvabilité personnelle, un plan de paiement aux créanciers« .

« Le plan de remboursement peut inclure des moratoires, un pardon, la constitution de garanties, un programme de versements échelonnés ou un paiement en une seule fois, ainsi que l’adoption par le débiteur de mesures susceptibles d’améliorer sa situation patrimoniale », explique l’organisation de défense du consommateur.