PSP et GNR en protestation symbolique au Parlement pour la valorisation de la carrière

PSP et GNR en protestation symbolique au Parlement pour la valorisation de la carrière

Environ une heure avant le début du débat sur le budget de l’État pour 2026 (OE2026) en séance plénière à l’Assemblée de la République, plusieurs dizaines d’agents de la PSP et de gardes de la GNR formaient une file près de l’entrée latérale du parlement pour accéder aux galeries et assister au début du débat budgétaire que les trois structures à l’origine du mouvement de protestation critiquent pour ne pas prévoir les améliorations salariales revendiquées.

 

Selon Carlos Torres, président du Syndicat Indépendant des Agents de Police (SIAP), des questions comme le statut professionnel, les indices de rémunération, les suppléments et l’accès à la pré-retraite sont des thèmes qui « doivent être révisés le plus rapidement possible » pour garantir l’attractivité de la carrière, regrettant que les sujets de discussion qui seront sur la table lors de la prochaine réunion avec les autorités « soient secondaires » par rapport à ce que le syndicat considère comme prioritaire.

Carlos Torres estime que ce gouvernement ainsi que les précédents ont repoussé la résolution des problèmes, aggravant le manque d’intérêt des plus jeunes pour entrer dans la carrière et compliquant la sortie pour la pré-retraite des plus anciens.

L’initiative d’aujourd’hui a été convoquée par seulement trois structures syndicales – le Syndicat Indépendant des Agents de Police (SIAP), l’Association Nationale des Sergents de la Garde (ANSG) et l’Association Socioprofessionnelle Indépendante de la Garde (ASPIG) -, celles qui n’ont pas trouvé d’accord avec le gouvernement en juillet 2024 concernant l’augmentation de la prime de risque.

Ricardo Rodrigues, président de l’ANSG, ne doute pas que le principal problème des forces de sécurité actuellement est la question salariale, pointant la grille salariale en vigueur depuis 16 ans ainsi que les suppléments « qui aujourd’hui ne compensent pas minimalement » le travail fourni.

En prenant l’exemple d’un commandant de poste de la GNR, il a indiqué que le supplément de fonction reste fixé à 90 euros, ce qui était une « somme considérable » en 2009, mais qui est aujourd’hui « totalement dérisoire » et décalée des responsabilités inhérentes.

« Il y a une perte marquée du pouvoir d’achat. (…) Ensuite, il y a la question du supplément de risque attribué en 2023, le 1er janvier, avec effets rétroactifs, à la Police Judiciaire. Dans la Garde [GNR], ce supplément a été accordé à moitié, soit 300 euros en juillet 2024. On espérait qu’au 1er janvier 2026, il y aurait une revalorisation par le biais de la négociation qui aurait déjà dû avoir lieu », a déclaré le représentant syndical.

Le problème, a-t-il expliqué, réside dans le fait que la ministre de l’Administration interne, Maria Lúcia Amaral, lors de la dernière réunion, ne s’est pas engagée à des effets pratiques sur les salaires des policiers dès le 1er janvier de l’année prochaine, cela pouvant prendre effet uniquement en janvier 2027.

« C’est notre plus grande préoccupation, car c’est trahir l’attente qui a été créée et trahir l’accord qui a été signé », a déclaré le président de l’ANSG, qui comme le SIAP, envisage de recourir à d’autres formes de lutte si le gouvernement ne fait pas de concessions.

De son côté, Mónica Madeira, présidente de l’ASPIG, a déploré que la prochaine réunion avec les autorités soit pour débattre la grille des gratifications, le régime d’évaluation et la sécurité et l’hygiène au travail, « toutes des mesures qui, bien que importantes, ne sont pas décisives pour les conditions de vie des militaires de la Garde ».