PRR ? « Je suis optimiste. Je veux croire que nous réussirons à faire des miracles. »

PRR ? "Je suis optimiste. Je veux croire que nous réussirons à faire des miracles."

« Je suis un optimiste. Je veux croire que nous pourrons réaliser des miracles. Je me souviens que, la décennie dernière, il a été possible de réaliser plus rapidement le projet d’Alqueva et de mobiliser des fonds destinés à la cohésion. À l’époque, nous avons pu compter sur la détermination du gouvernement et la bienveillance de la Commission Européenne, qui a permis ce transfert de fonds », a déclaré le président de la CAP, Álvaro Mendonça e Moura, lors d’une interview à Lusa, à l’occasion des 50 ans de la confédération.

Le dirigeant de la CAP a souligné que le gouvernement continue d’affirmer qu’aucune perte d’argent n’est prévue et espère que tout sera mis en œuvre dans ce sens, bien qu’il exprime une certaine inquiétude.

Le PRR, qui a une période d’exécution jusqu’en 2026, vise à mettre en place un ensemble de réformes et d’investissements pour favoriser la reprise de la croissance économique.

En plus d’avoir pour objectif de réparer les dommages causés par la covid-19, ce plan vise à soutenir les investissements et à créer des emplois.

Le gouvernement a soumis à Bruxelles la dernière reprogrammation du PRR, qui, selon le ministre de l’Agriculture et de la Mer, José Manuel Fernandes, comprend 111 millions d’euros supplémentaires pour le secteur, auxquels s’ajoutent plus de 50 millions d’euros sous forme de lignes de financement.

Bien que saluant cette mesure, le président de la CAP a souligné qu’il reste moins d’un an avant la fin du plan et qu’il est donc nécessaire d’attendre pour voir.

Concernant la proposition de réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), le président de la CAP a déclaré qu’un pays comme le Portugal ne peut pas attendre le dernier jour de négociation pour dire qu’il n’est pas d’accord et a salué les récentes déclarations du ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel, qui a affirmé que la proposition de Bruxelles est mauvaise.

D’un autre côté, il a estimé que la garantie donnée par le Premier ministre, Luís Montenegro, selon laquelle, quel que soit le résultat de la négociation, il ne manquera pas d’argent pour les agriculteurs portugais, n’est pas rassurante.

Le budget alloué aux agriculteurs devrait s’élever à environ 300 milliards d’euros, avec le soutien au revenu incluant, par exemple, des actions agroenvironnementales, des aides pour les petits et jeunes agriculteurs et des investissements dans les exploitations.

Sur l’ensemble de l’allocation, Bruxelles propose que le Portugal reçoive 7,4 milliards d’euros.

Parmi les principaux changements de la nouvelle PAC figure le démantèlement du deuxième pilier (développement rural), qui sera intégré au premier, dédié aux paiements directs.

Comme l’a précisé une source officielle de la Commission Européenne aux journalistes portugais, il n’y aura plus de fonds pour le premier et le deuxième pilier, mais seulement une différenciation au niveau du cofinancement.

En pratique, le soutien qui était fourni au titre du deuxième pilier sera intégré dans un seul instrument de financement.

Álvaro Mendonça e Moura a estimé que cette proposition met fin au marché unique, puisqu’elle met les agriculteurs en situation d’inégalité.

« Cela n’a aucun sens. Nous devons miser sur un budget compatible avec le développement de l’agriculture », a-t-il conclu.

Pour célébrer le 50e anniversaire, la CAP organise, entre mardi et mercredi, au Pavillon du Portugal, à Lisbonne, un congrès dédié au thème « L’évolution de l’agriculture et de la forêt portugaises depuis 1975, dans le contexte du changement socio-économique et politique du pays ».

L’événement réunira, outre les associés et partenaires, des responsables politiques, des entrepreneurs et des leaders du secteur pour également projeter l’avenir de l’agriculture et des forêts nationales.