« Pas un euro ne restera inutilisé. Comme le gouvernement l’a toujours dit et cela se réalisera, toutes les subventions du PRR seront utilisées, toutes, pas un euro ne restera non investi, c’est clair« , a assuré Manuel Castro Almeida.
Le ministre s’exprimait devant les journalistes en marge de l’inauguration de la banque de test de fibres optiques multi-noyaux de l’ISCTE, installée sur la Ligne Jaune du Métropolitain de Lisbonne.
Manuel Castro Almeida réagissait ainsi aux critiques du secrétaire général du PS, José Luís Carneiro, qui a exhorté le gouvernement à expliquer la liste des modifications de la troisième et dernière reprogrammation du PRR portugais, selon laquelle des travaux comme la ligne rouge du métro de Lisbonne et une des huit stations de la ligne rubis du métro de Porto, ainsi que le nouvel Hôpital de Lisbonne, perdent leur financement.
Le gouvernement n’utilisera pas tous les prêts du PRR
« Il y a une partie du PRR qui sont des prêts et il y a une partie de ces prêts que nous n’allons pas utiliser, nous irons chercher ailleurs à des endroits avec des taux d’intérêt plus bas, mais aucun projet prévu dans le PRR ne restera non réalisé », a souligné le responsable.
Selon Castro Almeida, le cas de la ligne de métro est retiré du PRR « parce qu’il n’y avait pas de temps pour le faire dans les délais », de même que l’Hôpital Todos os Santos cesse d’être financé par le prêt du PRR « parce qu’il n’y avait pas de temps pour exécuter dans le délai imparti ».
« Mais l’Hôpital Todos os Santos va continuer, la ligne rouge du métro va continuer, donc, les travaux seront réalisés, tout l’argent qui était donné par l’Union européenne sera utilisé, seule une composante de prêts, ceux qui prêteront ne seront pas la Commission européenne, mais ce seront les marchés internationaux à un taux d’intérêt équivalent, sans aucun préjudice pour l’État », a-t-il souligné.
Castro Almeida a ajouté qu’il aurait été mauvais si le gouvernement n’avait pas fait la révision du PRR car « nous aurions atteint la fin et nous aurions vu qu’il y avait une quantité de travaux qui ne seraient pas terminés et nous n’aurions pas reçu l’argent ».
« Nous avons retiré de là ce qui manifestement ne pouvait pas être terminé dans le délai, le cas de la ligne de métro, car elle n’a même pas commencé comment aurait-elle pu être terminée à temps. C’était aller donner un coup de tête contre un mur si nous n’avions pas retiré à temps et à l’heure cette dotation de la partie du PRR », a-t-il souligné.
Selon le responsable, ce que le gouvernement a fait était de dresser un bilan des projets qui ne seraient pas prêts à temps, ont retiré le financement du PRR de certains qui étaient dans ces conditions et l’ont augmenté dans d’autres.
« L’argent qui n’est pas dépensé à un endroit, est investi ailleurs. Dans un cas nous avons diminué l’ambition, dans d’autres cas, nous avons augmenté l’ambition », a-t-il souligné.
