Dans l’appel auquel l’agence Lusa a eu accès aujourd’hui, le ministère public plaide pour que Fernando Madureira, ancien leader du groupe de supporters Super Dragões, soit condamné à neuf ans de prison ferme, après avoir été condamné par un collectif de juges du tribunal de São João Novo, à Porto, à trois ans et neuf mois, au début de ce mois.
Dans la justification de l’appel, le ministère public estime que la peine infligée à Madureira, étant le seul des 12 accusés à avoir été condamné à une peine de prison ferme en première instance, était « trop basse et sans aucun effet préventif », soulignant qu’elle « ne remplit pas l’objectif de dissuader la commission de nouveaux délits de même gravité ».
La procureure Susana Catarino demande également des peines de prison ferme pour cinq autres accusés, parmi lesquels Sandra Madureira, l’épouse de Fernando Madureira, qui a été condamnée à deux ans et huit mois de prison avec sursis et interdite de fréquenter les enceintes sportives pendant une période de six mois.
Le ministère public demande également la condamnation de Fernando Saúl, ancien animateur du stade du Dragão et officier de liaison avec les supporters (OLA), qui avait été acquitté en première instance, ainsi que José Dias.
Dans l’appel, le ministère public estime que tous les accusés ont participé de manière active au plan visant à intimider les membres du Futebol Clube do Porto et les journalistes lors d’une Assemblée Générale (AG) en novembre 2023, et que les crimes de coercition et d’attentat à la liberté de la presse doivent être imputés à tous.
Le 31 juillet, en plus des peines imposées à Fernando et Sandra Madureira, le tribunal a infligé des peines avec sursis à huit autres accusés, parmi lesquels Vítor Catão, supporter du FC Porto, Hugo Carneiro, surnommé ‘Polaco’, et Hugo Loureiro, mieux connu sous le nom de ‘Fanfas’.
Dans le procès connu sous le nom d’Opération Pretoriano, le collectif de juges du Tribunal Criminel de São João Novo a prouvé l’existence d’un « plan criminel » visant à « créer un climat d’intimidation et de peur » lors de l’AG, où des affrontements et des agressions ont eu lieu, pour garantir l’approbation de la proposition de modification des statuts du club, dans « l’intérêt de la direction » alors dirigée par Jorge Nuno Pinto da Costa.