Il y a deux ans, le décret-loi établissant le régime juridique de la dédication pleine dans le Service National de Santé a été publié, entré en vigueur le 1er janvier 2024.
Depuis lors, 11 867 médecins ont adhéré volontairement à ce régime, selon l’Administration Centrale du Système de Santé (ACSS), un chiffre enregistré en septembre 2025.
« Ce chiffre traduit une adhésion significative au modèle et démontre la confiance des professionnels dans le renforcement de la dédication au SNS », déclare l’institut.
L’ACSS indique que l’adhésion au régime de dédication pleine est répandue dans tout le pays et concerne toutes les Unités Locales de Santé et les instituts publics. Les plus grandes concentrations d’adhésions se trouvent dans les grandes ULS hospitalières et universitaires, ainsi que dans les régions les plus densément peuplées et avec de plus grands services.
Les institutions comptant le plus grand nombre de médecins en dédication pleine sont l’ULS de Coimbra (772), l’ULS de São João (722) à Porto, et l’ULS de São José (685) à Lisbonne.
À l’ULS de Santo António, à Porto, 648 médecins ont adhéré à ce régime, à l’ULS de Braga 511, à l’ULS de Gaia-Espinho 505, à l’ULS de Santa Maria 499, à l’ULS de Lisboa Ocidental 446, toutes deux à Lisbonne, et à l’ULS de Viseu Dão-Lafões 419 spécialistes.
L’Administration Centrale du Système de Santé souligne que « les spécialités avec le plus grand nombre de médecins en dédication pleine reflètent le poids relatif des domaines cliniques dans le SNS ».
Parmi les spécialités, se distinguent la Médecine Générale et Familiale (4 397 médecins), la Médecine Interne (1 182), la Pédiatrie (696), la Psychiatrie (434), l’Orthopédie (253) et la Cardiologie (256).
En Pneumologie, il y a 272 spécialistes travaillant en dédication pleine, en Gynécologie/Obstétrique 244, en Anesthésiologie 244, en Santé Publique 237, en Oncologie Médicale 225, et en Neurologie 220 spécialistes.
« Ces spécialités représentent des domaines essentiels de prestation de soins dans le SNS, tant dans la composante hospitalière que dans les soins de santé primaires », souligne l’ACSS.
Le coût associé au régime a été de 144 millions d’euros en 2024 et d’environ 170 millions en 2025 jusqu’en septembre, selon l’ACSS, soulignant que ces montants reflètent « l’investissement du Ministère de la Santé dans la valorisation des carrières médicales et l’amélioration des conditions de travail dans le SNS ».
Interrogée sur les améliorations de l’accessibilité aux soins et des temps d’attente, l’ACSS a déclaré que, « étant donné que le régime de dédication pleine n’a commencé à produire des effets qu’à partir de 2024, il n’existe pas encore d’historique et d’informations consolidées » sur cette question.
Cependant, elle a affirmé que « la dédication pleine a contribué à accroître l’attractivité du SNS, offrant des conditions salariales plus compétitives et renforçant la stabilité des équipes ».
Elle a souligné une « plus grande adhésion des médecins récemment spécialisés, surtout dans les zones à plus grands besoins », ainsi qu’une « capacité accrue de rétention, avec des professionnels choisissant de rester dans le SNS en régime d’exclusivité » et le « renforcement de l’attractivité des ULS pour des fonctions de haute responsabilité clinique ».
Le régime de dédication pleine prévoit un horaire de 35 heures hebdomadaires avec une augmentation de cinq heures, ainsi que le relèvement du plafond maximum d’heures supplémentaires à 250 et le travail le samedi pour les médecins ne participant pas aux urgences.
En contrepartie, un supplément correspondant à 25 % du salaire de base est garanti.