Première phase d’accès à l’enseignement supérieur « n’a rien eu d’habituel »

Première phase d'accès à l'enseignement supérieur "n'a rien eu d'habituel"

Coimbra, le 25 août 2025 — La première phase du concours national d’accès à l’enseignement supérieur « n’avait rien d’habituel », constatant une « baisse marquée et alarmante du nombre de candidats admis », a souligné aujourd’hui l’Association Académique de Coimbra (AAC).

Dans un communiqué envoyé, la direction générale de la plus ancienne association académique du pays a noté que la réduction du volume d’étudiants admis par rapport à 2024 est d’environ 12,1 % et que le nombre de places non pourvues « a plus que doublé » par rapport à la même période l’année dernière, s’élevant à 11.153, soit une augmentation de 130,4 %.

« Les données fournies par la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur révèlent que le nombre d’admis (43.899 étudiants) n’était pas aussi bas depuis 2016 (42.958 étudiants), montrant un ralentissement et une stagnation évidents de l’enseignement supérieur portugais dans son capital humain », affirme l’AAC.

Les chiffres, a souligné l’Association Académique de Coimbra, confirment « un enseignement supérieur peu attrayant, stagné et insoutenable pour les familles portugaises ».

Cependant, pour l’AAC, ce « déroulement malheureux » de la première phase du concours national d’accès à l’enseignement supérieur n’a pas été une surprise.

« Nous avertissons depuis longtemps des graves insuffisances dans la vie des étudiants, notamment en ce qui concerne l’aide sociale, avec les prix moyens des logements qui flambent une fois de plus, accompagnés d’une augmentation évidente du coût de la vie, dans un ensemble de domaines quotidiens comme l’alimentation et la mobilité, rendant impossible de nier l’incapacité à fournir à nos étudiants les besoins de base pour leur réussite académique », observe l’association étudiante dans le communiqué.

Par ailleurs, « la conjoncture socioéconomique difficile, associée à un processus de candidature inadéquat et impraticable », entre autres raisons, ont déclenché « le scénario alarmant et négatif » observé maintenant.

Face à cet événement, l’AAC appelle le ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, Fernando Alexandre, ainsi que tous les acteurs politiques et la société civile, à réfléchir à ce qu’elle considère comme un scénario négatif pour l’enseignement supérieur national.

L’AAC a également exhorté les destinataires de cet appel à chercher des solutions concrètes et efficaces pour le système éducatif portugais.

« Le moment est venu pour que tous les jeunes aient effectivement le droit d’étudier et d’accéder à un avenir réussi au Portugal », a souligné l’Académica de Coimbra.