Dans un communiqué, les grands-parents et oncles maternels des enfants indiquent que les deux garçons, fils d’une mère portugaise et d’un père péruvien, ont été emmenés à Lima, capitale du Pérou, par le père le 24 juillet 2024, à l’insu de la mère.
Le couple résidait alors à Madrid, en Espagne, et les enfants avaient deux et quatre ans.
Selon la déclaration, trois jours plus tard, la Portugaise s’est rendue à Lima, où elle se trouve toujours, ayant obtenu en juin de cette année la garde exclusive temporaire des enfants, suite à une ordonnance rendue par un tribunal péruvien.
« Cependant, rien n’a encore été décidé quant à l’issue de l’action principale, et le père des enfants continue de multiplier les attaques légales et médiatiques, avec toujours une forte probabilité qu’il les enlève à nouveau, » soulignent les grands-parents et oncles maternels des enfants.
Dans la lettre ouverte qui sera remise le 8 septembre, les signataires affirment qu’il s’agit d’un cas de nature criminelle impliquant un « enlèvement international d’enfants », et déplorent que les procédures n’aient pas été considérées comme prioritaires par les tribunaux péruviens et espagnols.
« Sans préjudice de la reconnaissance de l’importance de la séparation des pouvoirs, tout en préservant l’indépendance du pouvoir judiciaire, les signataires de cette lettre appellent le Président de la République et le Gouvernement à une intervention plus efficace auprès des autorités officielles du Pérou et de l’Espagne, en faveur des droits humains de deux enfants et de leur mère, citoyens portugais, » peut-on lire dans le document, disponible sur un site dédié à la souscription de la missive, jusqu’à aujourd’hui.
À cet effet, ils demandent que soient garanties la « sécurité et la pleine liberté » des enfants, avec « l’assurance d’un retour, aussi rapide que possible, en Europe ».
Dans la lettre ouverte, les signataires demandent également au Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, et au gouvernement dirigé par Luís Montenegro d’utiliser leur « pouvoir d’influence » pour lutter contre « la fragilité de la législation européenne » qui permet à un parent de voyager « avec ses jeunes enfants en dehors de l’Europe sans la connaissance et le consentement exprès nécessaires de l’autre parent ».
La lettre ouverte, qui compte parmi les signataires plus de 30 personnalités publiques non identifiées par la famille, sera remise à la Présidence de la République et aux bureaux du Premier ministre, Luís Montenegro, et du ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel.