Plus de 40 écoles arrivent à la fin du 1er trimestre avec un manque de professeurs.

Plus de 40 écoles arrivent à la fin du 1er trimestre avec un manque de professeurs.

L’enquête réalisée par la Mission École Publique (MEP) pour faire le bilan du 1er trimestre, qui se termine aujourd’hui, a été remplie par 88 directeurs d’écoles, représentant plus de 10 % des écoles publiques.

 

Selon les derniers chiffres, la moitié des 88 groupements interrogés affirment avoir terminé le 1er trimestre avec au moins un poste non pourvu.

Les résultats publiés aujourd’hui confirment les difficultés mises en évidence par les données préliminaires divulguées par la MEP vendredi, basées sur les réponses de 72 groupements.

Dans beaucoup d’écoles, le manque de professeurs a duré plus longtemps et 34 des 88 directeurs ont signalé avoir eu, depuis septembre, au moins un horaire sans enseignant, ce qui signifie que les élèves n’ont pas eu de professeur pour la matière concernée durant tout le 1er trimestre.

Dans 74 % des groupements, les directeurs ont mis plus d’une semaine à combler les horaires manquants et dans 47 % des cas, des emplois du temps sont restés vacants pendant plus d’un mois.

Lisbonne et la Vallée du Tage continuent d’être une des régions les plus touchées, où plus de la moitié des groupements interrogés (58 %) ont signalé avoir fonctionné durant les trois derniers mois avec au moins un horaire non pourvu, un pourcentage qui monte à 60 % en Algarve.

Au Centre, trois écoles sur dix ont rencontré la même difficulté, tandis qu’au Nord, les problèmes de recrutement d’enseignants se font moins sentir, affectant néanmoins 14 % des groupements, avec des matières sans enseignant pendant tout le 1er trimestre.

« Ces données confirment que la pénurie de professeurs s’est étendue à tout le territoire national », alerte la MEP, soulignant que la situation est particulièrement grave dans le 1er cycle, où 12 groupements (14 %) ont signalé avoir des classes sans professeur durant tout le 1er trimestre.

« Dans le 1er cycle, l’absence de professeur signifie que les enfants cessent d’avoir des cours, avec un impact direct sur les apprentissages, l’évaluation et l’équité du système éducatif », ajoute le mouvement.

L’attribution d’heures supplémentaires a été identifiée comme principale solution pour répondre au problème (58 %), et la grande majorité des directeurs (81 %) ont confirmé avoir eu recours à cette option pour pallier le manque de professeurs.

La MEP considère que le fonctionnement régulier des écoles dépend de plus en plus de l’effort supplémentaire des enseignants, et remet en question la durabilité de ce type de réponse.

Huit écoles sur dix ont également eu recours à des enseignants sans formation pédagogique et 65 % en sont venues à avoir 10 emplois du temps remplis par des enseignants disposant de qualifications propres.

« Cette pratique a cessé d’être exceptionnelle et est devenue une partie intégrante du fonctionnement régulier de certaines écoles », critiquent-ils.