Plus de 40 % des investissements attendent plus de deux ans pour obtenir une licence.

Plus de 40 % des investissements attendent plus de deux ans pour obtenir une licence.

Des ce montant, environ 14 % des entreprises interrogées attendent le ‘feu vert’ depuis plus de cinq ans.

 

Les projets d’investissement qui attendent des avis, ou qui n’ont pas été réalisés en raison de blocages dans les processus environnementaux, s’élèvent à 1,3 milliard d’euros, selon ce recensement des principales difficultés des entreprises à concrétiser leurs investissements.

Les plus grandes contraintes se vérifient dans les projets de construction de nouvelles installations (43 % du total), l’expansion des installations existantes (33 %) et l’installation de nouveaux équipements (21 %).

Selon les entreprises interrogées, environ 76 % des blocages environnementaux à l’investissement résultent des délais de traitement associés aux modifications des Plans Directeurs Municipaux (PDM), Plans de Détails (PP), Plans d’Urbanisation (PU) et aux processus de désaffection de la Réserve Écologique Nationale (REN) et de la Réserve Agricole Nationale (RAN).

Les organismes responsables des plus grands retards sont l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA), citée dans 75 % des cas, les Commissions de Coordination et de Développement Régional (CCDR), dans 72 % des situations, et l’Institut de Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF), avec 71 % des situations.

Les municipalités, la Direction Générale de l’Alimentation et des Services Vétérinaires (DGAV) et Iapmei sont également mentionnés comme responsables des retards.

Face aux difficultés, 58 % des entreprises interrogées défendent « la limitation des délais maximums contraignants et les accords tacites dans le traitement des différentes phases du processus et la réduction des délais d’élaboration des avis », indique le document de l’AIP.

Environ 38 % des entreprises proposent même « la réduction des entités impliquées dans le traitement des processus de licence ». Déjà 76 % souhaitent que le licenciement environnemental dépende « uniquement » du ministère de l’Économie, alors qu’actuellement il dépend principalement du ministère de l’Environnement.

Presque les trois quarts (71 %) admettent l’existence de « préjugés idéologiques lors de l’élaboration des avis » et croient que « les techniciens n’ont ni les stimuli ni le soutien hiérarchique pour le risque de leurs décisions ».

Limiter le télétravail dans les entités élaborant des avis est défendu par 72 % des entreprises participantes à l’enquête.

Seules 51 % des entreprises ont des attentes « moyennes et élevées » quant au succès de la réforme de l’État pour diminuer la bureaucratie dans les licences.

L’enquête a été menée par l’AIP auprès de 238 entreprises de divers secteurs, dimensions et régions, entre le 19 et le 30 septembre 2025.