Jeudi, les syndicats représentant les travailleurs de Lusa (syndicats des Journalistes, des Travailleurs du Secteur des Services et des Industries de Transformation, de l’Énergie et des Activités de l’Environnement, Centre-Sud et Régions Autonomes) ont envoyé une note annonçant la tenue d’une assemblée générale, après que « le président de Lusa [ait] avancé qu’il avait présenté aux autorités un plan de départs de travailleurs par accord ».
« Nous avons appris que pendant que nous étions en négociations, il était en fait déjà prévu de résilier des contrats de travail et les syndicats n’ont jamais été informés », peut-on lire dans la déclaration conjointe envoyée aux travailleurs.
Aujourd’hui, dans des déclarations à Lusa, le président du conseil d’administration a confirmé que les négociations se poursuivraient et qu’il s’agissait d’un « plan de départs volontaires », garantissant qu’il n’y aurait ni licenciements ni mise en chômage partiel.
« Il est nécessaire de qualifier, de renouveler et, logiquement, il pourrait y avoir quelque chose qui s’appelle, ce ne sont pas des résiliations, c’est un plan de départs volontaires », a-t-il affirmé.
Ces déclarations font suite à l’annonce, dans la proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026), d’un plan de restructuration pour Lusa d’un montant de huit millions d’euros qui, selon le président du conseil d’administration de Lusa, après la déduction de la TVA, se traduit par environ six millions d’euros, avec des fonds alloués à plusieurs domaines de l’entreprise.
« Cela inclut de nouveaux systèmes opérationnels, de nouvelles technologies, de nouveaux investissements dans des domaines où nous sommes actuellement plus faibles […] et où nous avons besoin d’investir : utilisation de l’intelligence artificielle, création d’un domaine d’innovation également couplé avec une formation du point de vue technologique et renforcement et requalification des ressources humaines », a déclaré le président du conseil d’administration.
Un dirigeant du Syndicat des Journalistes a contesté le plan et affirmé que la priorité devrait être d’augmenter les salaires, bien qu’il reconnaisse que le budget ne sera pas exclusivement consacré aux résiliations.
« Nous sommes complètement opposés, car nous ne comprenons pas la valeur ajoutée de cela. […] Pour nous, ce qui aurait du sens en ce moment, c’est que cette somme soit utilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des personnes en poste », a affirmé le dirigeant.
L’assemblée générale des travailleurs de Lusa est prévue pour jeudi, le 13 novembre, à 15h30, au siège de l’agence de presse, à Lisbonne.
