Dans une déclaration à Lusa, Wilson Bicalho a ajouté qu’il attend encore le dénouement de l’enquête ouverte par le ministère public sur la base de la plainte alors déposée.
« Je pense que, le moment venu, la famille doit déposer une demande d’indemnisation contre TVI, CNN, la journaliste et, de façon subsidiaire, contre le médecin pour ce qui lui est imputé », a affirmé l’avocat.
Wilson Bicalho a souligné que le montant à exiger n’est pas défini et que la demande tiendra compte, outre ce qui sera la décision du ministère public, des conclusions déjà connues de l’Entité régulatrice pour la communication sociale (ERC) et de la commission d’enquête parlementaire sur le cas.
La présentation de la plainte pénale contre TVI, CNN, la journaliste Sandra Felgueiras, le reporter d’image Nelson Garrone et le médecin António Levy Gomes a été rapportée aujourd’hui par le Correio da Manhã.
Selon le journal, la plainte pointe d’éventuels « crimes de diffamation et calomnie, enregistrements et photographies illicites, atteinte à la vie privée, violation du secret professionnel/médical, violation des données personnelles et mauvais traitements psychologiques envers des mineurs ».
En cause, le traitement hospitalier, en 2020, de deux enfants jumeaux résidant au Brésil qui ont acquis la nationalité portugaise et ont reçu à l’Hôpital de Santa Maria, à Lisbonne, le médicament Zolgensma.
Avec un coût de deux millions d’euros par personne, ce médicament vise à contrôler la propagation de l’atrophie musculaire spinale, une maladie neurodégénérative.
Le cas a été divulgué par TVI en novembre 2023, est en cours d’enquête par le ministère public, et l’Inspection générale des activités de santé a déjà conclu que l’accès à la consultation de neuropédiatrie pour ces enfants était illégal.
Un audit interne de l’Hôpital Santa Maria a également conclu que la prise de rendez-vous pour une première consultation hospitalière par le Secrétariat d’État à la Santé était la seule exception au respect des règles dans ce cas.
Le 4 décembre 2023, le Président de la République a confirmé que son fils, Nuno Rebelo de Sousa, l’a contacté par e-mail en 2019 au sujet de la situation des deux jumelles luso-brésiliennes atteintes d’atrophie musculaire spinale qui ont ensuite reçu un traitement à l’Hôpital de Santa Maria avec l’un des médicaments les plus chers du monde.
À cette occasion, Marcelo Rebelo de Sousa a indiqué que la correspondance échangée à la Présidence de la République en réponse à son fils a été envoyée au Procureur général de la République, et a défendu qu’il a donné à ce cas « le même traitement neutre », identique à tant d’autres, en orientant ce dossier vers le gouvernement.
Ce cas a fait l’objet d’une commission parlementaire d’enquête (CPI) et ses conclusions ont été transmises au ministère public.
Les conclusions finales de la CPI, approuvées le 18 mars dernier, pointent vers une « intervention spéciale », sans illégalité, de la Maison civile du Président de la République et mentionnent que l’ancien secrétaire d’État à la Santé Lacerda Sales a donné des directives à sa secrétaire pour demander la prise de rendez-vous pour la première consultation des enfants à l’Hôpital de Santa Maria.