Pinto Luz rejette que des loyers modérés augmentent la spéculation immobilière.

Pinto Luz rejette que des loyers modérés augmentent la spéculation immobilière.

Le ministre des Infrastructures et du Logement du Portugal, Miguel Pinto Luz, a soutenu que le nouveau concept de loyer modéré, en ce qui concerne le logement, ne contribuera pas à la spéculation immobilière.

Comme l’a expliqué le ministre dans une interview conjointe au Público et Renascença publiée vendredi soir, le marché continuera à fonctionner librement, étant donné que « le gouvernement ne décrète pas les montants des loyers ». « Il dit simplement : jusqu’à un certain montant, il y a un ensemble d’incitations fiscales », explique-t-il.

La question porte sur la décision du gouvernement de remplacer le concept de loyer accessible par celui de loyer modéré, avec des valeurs comprises entre 400 et 2 300 euros, sans limites municipales, afin de garantir la transparence. Interrogé sur le fait que les incitations fiscales soient accordées à ceux qui pratiquent des loyers jusqu’à ce montant, sans incitations pour ceux qui pratiquent des montants plus bas, Pinto Luz a défendu : « Bien sûr qu’il y en a. C’est l’incitation du marché ».

Pinto Luz a également souligné que l’exécutif n’a pas fixé par décret des loyers de 2 300 euros, affirmant que le marché va continuer à fonctionner entre « l’offre et la demande dans cette gamme ».

« Les 2 300 euros, pour un taux d’effort de 40%, correspondraient à une famille ayant un revenu mensuel d’environ 5 750 euros. [Une personne de ce foyer] gagnerait 2 800 euros. N’est-ce pas, aussi, une classe moyenne qui a été oubliée et qui n’a pas de logement ? Continuons à vivre dans un pays où nous croyons que cette classe moyenne est riche. Parce qu’elle appartient au neuvième échelon elle est déjà riche ? C’est le problème du pays : il paye de bas salaires », a-t-il souligné.

Jeudi, le responsable du portefeuille du Logement a précisé que ce nouveau concept de loyers « modérés » tient compte d’un intervalle de 400 à 2 300 euros et que, quant aux limites municipales, celles-ci ont été « envisagées ». L’exécutif de Luís Montenegro a cependant décidé d’abandonner cette idée au profit de la transparence, a alors expliqué Pinto Luz.

Le gouvernement crée un loyer modéré : De 400 à 2 300 € (sans limites municipales)
Gouvernement crée un loyer modéré : De 400 à 2 300 € (sans limites municipales)

Comme le ministre l’a précisé, cet intervalle permet d’inclure tous les loyers, bien qu’il reconnaisse que dans les districts de Lisbonne et de Porto, il existe des loyers au-dessus du maximum actuellement connu.

Ces valeurs tiennent compte d’un ménage avec un revenu mensuel d’environ 5 750 euros.

« Nous aurons des politiques pour toutes les classes, des foyers qui ne peuvent rien payer jusqu’à ceux qui peuvent payer quelque chose », a assuré le ministre.

En particulier, en ce qui concerne les familles, avec un loyer modéré, il a déterminé que la déduction est de 15% jusqu’à un maximum de 900 euros en 2026, ce plafond passant à 1 000 euros en 2027.

Pour les propriétaires, il est notamment prévu, par exemple, une réduction de l’IR (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques) de 25% à 10% pour les contrats de location de logements pratiquant des loyers modérés.

Vendredi, le Premier ministre, Luís Montenegro, a admis que des loyers de 2 300 euros sont « très élevés », mais existent dans des zones comme Lisbonne, Porto ou la Péninsule de Setúbal. Zonas, a-t-il insisté, « où le marché n’offre pas suffisamment et où une famille avec deux ou trois enfants ne peut pas accéder à un loyer modéré pour obtenir une offre de logement ».