« Il est important de clarifier. Légal, juridique. Ce n’est pas mon rôle. Mon rôle est politique. À ce moment-là, lorsque la proposition en question sera présentée, que je ne connais pas (…), nous l’analyserons du point de vue politique, du point de vue légal et du point de vue juridique, car c’est important, en effet », a déclaré aujourd’hui aux journalistes Miguel Pinto Luz à Maia (district de Porto).
Le ministre des Infrastructures et du Logement répondait à une question sur le fait que le cahier des charges du projet de grande vitesse mentionne l’existence d’un pont sur le Douro et de la gare de Gaia à Santo Ovídio, alors que le consortium AVAN Norte (Mota-Engil, Teixeira Duarte, Alves Ribeiro, Casais, Conduril et Gabriel Couto) souhaite proposer une gare au sud de Santo Ovídio et deux ponts au lieu d’un rodoferroviaire.
Miguel Pinto Luz s’exprimait en marge de la signature d’un accord de gestion entre Infraestruturas de Portugal (IP) et la mairie de Maia pour gérer un tronçon de la Route Nationale 14.
Interrogé sur l’intention du consortium de proposer des solutions alternatives, il a précisé que « le gouvernement n’en a pas eu connaissance ».
« Ce que je sais, c’est que [le consortium] a l’intention de le faire. Lorsqu’il présentera une proposition, à ce moment-là, le gouvernement fera des commentaires. Nous n’allons pas anticiper ou mener des discussions dans l’espace public sur une solution que je ne connais pas », a affirmé Miguel Pinto Luz.
Le ministre a souligné que « le cahier des charges délimitait un ensemble de solutions mais permettait aux consortiums qui pourraient l’emporter d’optimiser les solutions », et « ne fermait pas les solutions ».
« Néanmoins, le contrat qui a été signé et que l’IP a signé repose sur une solution précise. Si le consortium, maintenant – et je ne suis pas au courant, je ne commente pas les nouvelles – vient à présenter quelque chose, à ce moment-là, Infraestruturas de Portugal fera l’évaluation », a-t-il déclaré.
Miguel Pinto Luz a insisté sur le fait que « ce n’est pas au ministère » d’assumer ce rôle, mais bien « l’analyse politique des options de politiques publiques en termes de mobilité, transports et infrastructures », tandis qu’il appartiendra à IP et à ses techniciens, « et à juste titre, de procéder à l’évaluation technique des propositions qui seront faites ».
Également présent à la même occasion, le président de l’IP, Miguel Cruz, a refusé de répondre aux questions sur le sujet.
Le consortium AVAN Norte va proposer la gare de grande vitesse de Gaia au sud de Santo Ovídio et deux ponts sur le Douro au lieu d’un rodoferroviaire, des solutions différentes de celles prévues dans le cahier des charges.
Après l’attribution en octobre 2024 du projet, lors de laquelle le consortium a dévoilé une vidéo avec la gare de Santo Ovídio et un pont rodoferroviaire, il a présenté en avril une solution alternative qui n’était pas prévue dans le cahier des charges, avec une gare à Vilar do Paraíso et deux ponts au lieu d’un.
Le 16 avril, le gouvernement a assuré que « toute modification éventuelle devra être pleinement sauvegardée du point de vue légal, être en totale conformité avec les exigences du cahier des charges et obtenir l’accord des municipalités », rappelant que le projet « se base sur la solution présentée en proposition par le consortium LusoLav, vainqueur du concours, alignée avec le pré-projet présenté par IP », avec une gare à Santo Ovídio et une connexion à la Ligne Jaune du Métro, et un seul pont.
Le cahier des charges du concours public mentionne à 17 reprises la gare de Santo Ovídio et contient un programme préliminaire pour la construction de la gare souterraine, ainsi qu’un appendice avec la carte de son emplacement.
Dans le document établissant les limites de la concession, il est indiqué que celles des gares de Campanhã et Santo Ovídio « devront être ajustées afin de respecter les programmes préliminaires respectifs ».