Le fondateur de l’Expresso et de la première télévision privée, la SIC, est décédé aujourd’hui à l’âge de 88 ans, de causes naturelles.
« Francisco Pinto Balsemão est une référence absolue de la démocratie portugaise, et ce, même avant la démocratie », a déclaré Nuno Artur Silva, ancien secrétaire d’État à la Communication sociale et administrateur de la RTP.
« Dans les dernières années de l’État Nouveau, il était déjà un défenseur de la liberté, que ce soit en tant que figure politique ou en tant qu’acteur de la presse, avec la fondation de l’Expresso. Il a toujours été, en tant que journaliste, entrepreneur et homme politique, une figure de référence », a-t-il souligné.
« À un moment où nous avons besoin de figures de référence, la perte de Francisco Pinto de Balsemão nous rappelle combien elles nous manquent et combien son rôle est en fait irremplaçable dans nos 50 ans de démocratie, que ce soit en tant que fondateur de l’Expresso ou de la première chaîne de télévision privée », a rappelé l’ancien gouvernant.
Nuno Artur Silva a souligné que ce qui lui a toujours été reconnu est « le fait qu’il soit (…) une personne démocrate et une personne qui a avant tout valorisé la liberté et, dans la liberté, la liberté de la presse ».
« Personnellement, je l’ai croisé à plusieurs reprises et, de plus, je dois dire qu’il avait aussi une autre qualité qui devient malheureusement rare, c’était un gentleman et une personne qui respectait les autres, qui dialoguait et qui était capable, même avec des personnes avec lesquelles il n’était pas d’accord, de maintenir, disons, un niveau de civilité et un niveau démocratique », a-t-il souligné.
Francisco Pinto Balsemão « était un exemple à plusieurs niveaux de ce que le pays nous a offert de meilleur en termes, notamment, d’activité qu’il a exercée, surtout en tant qu’entrepreneur de la communication sociale, homme politique et journaliste ».