Petrolífera Eni avance jeudi avec un méga-projet de gaz au Mozambique.

Petrolífera Eni avance jeudi avec un méga-projet de gaz au Mozambique.

La décision, FID selon l’acronyme anglais, est la dernière et cruciale étape dans le développement de mégaprojets énergétiques, et l’engagement sera pris à Maputo lors d’une cérémonie en présence de l’administration de la compagnie pétrolière italienne.

L’Eni opérera le projet FLNG Coral Norte – comme c’est déjà le cas avec Coral Sul -, au nom de la Rovuma Mozambique Venture (MRV), un consortium détenant 70 % des parts, intégrant également ExxonMobil et la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Le Mozambique prévoit de récolter 23 milliards de dollars (20,1 milliards d’euros) sur 30 ans grâce au projet Coral Norte, la deuxième plateforme (FNLG) de la compagnie pétrolière Eni pour la production de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) dans le bassin du Rovuma, à Cabo Delgado.

« Selon le plan de développement approuvé, au cours des 25 prochaines années – donc 30 ans dont une partie pour la construction et le montage de ce système, dont la mise en œuvre durera 25 ans -, (…) le Gouvernement récoltera 23 milliards de dollars en recettes, impôts et autres contributions », a déclaré en avril le porte-parole du Gouvernement, Inocêncio Impissa.

Le porte-parole a ajouté qu’en outre, le projet, approuvé quelques jours avant en Conseil des Ministres, « prévoit également la mise à disposition de gaz naturel pour le marché domestique à hauteur de 25 % du total du gaz produit, conformément à la législation nationale, et le condensat à 100 % pour la production d’énergie », permettant le « développement de projets d’industrialisation au Mozambique ».

« Le projet générera également 1 400 emplois pour les Mozambicains, avec la mise en place d’un plan de succession pour augmenter la qualification et assurer une plus grande disponibilité de la main-d’œuvre mozambicaine dans le secteur du pétrole et du gaz », a-t-il ajouté.

Le gouvernement mozambicain a approuvé le 8 avril l’investissement de l’Eni dans le projet de GNL Coral Norte, avec une prévision de production de 3,5 millions de tonnes annuelles (mtpa) et un démarrage prévu pour 2028.

« Le plan constitue la deuxième phase de développement du champ Coral Norte, FLNG, et consiste en une infrastructure flottante de liquéfaction de gaz naturel avec une capacité de 3,55 millions de tonnes par an et six puits de production, évalués à environ 7,2 milliards de dollars américains, dont le début de production est prévu pour le deuxième trimestre de 2028 », a annoncé à l’époque Inocêncio Impissa.

Le porte-parole du Conseil des Ministres a avancé ces données après la réunion de cet organe où a été examiné et approuvé le décret qui « approuve le plan de développement du projet Coral Norte », pour le développement et la production de 3,5 mtpa de GNL, pendant 30 ans, dans la zone 4, de la compagnie pétrolière italienne Eni, sur l’offshore du bassin de Rovuma.

Le directeur général de la compagnie pétrolière Eni, Cláudio Descalzi, a garanti le 16 janvier au Président mozambicain, Daniel Chapo, qu’il prévoyait d’étendre l’opération du projet de GNL dans le bassin de Rovuma, « plaçant le Mozambique sur la scène mondiale » du gaz naturel.

Une source de la compagnie pétrolière Eni, concessionnaire de l’Area 4 de Rovuma, a déclaré en octobre 2023 qu’elle discutait avec le gouvernement du développement d’une deuxième plateforme flottante, copie de la première (Coral Sul) et appelée Coral Norte, pour augmenter l’extraction de gaz.

« L’Eni a finalisé le Plan de Développement, qui est actuellement en discussion avec les partenaires et le Gouvernement du Mozambique pour approbation finale. En même temps, l’Eni avance avec les processus d’acquisition, les études d’impact environnemental, etc., y compris les contrats associés au forage », a déclaré à l’époque une source officielle de la compagnie pétrolière italienne.

Ce plan implique l’acquisition d’une deuxième plateforme flottante FNLG pour la zone Coral Norte, identique à celle qui opère dans l’extraction de gaz, depuis mi-2022, dans la zone Coral Sul.

Une étude de la société de conseil Deloitte a conclu, en 2024, que les réserves de GNL du Mozambique — qui compte actuellement des projets en cours ou à l’étude par des multinationales pétrolières comme TotalEnergies, ExxonMobil et Eni – représentent des recettes potentielles de 100 milliards de dollars (96,2 milliards d’euros).