Seules neuf associations industrielles prévoient une croissance de l’emploi l’année prochaine, 22 anticipent des réductions de postes par rapport à cette année, et 15 s’attendent à une stagnation, a révélé l’enquête publiée aujourd’hui.
Le bilan global pour 2026 est négatif, bien qu’il se soit légèrement amélioré par rapport à l’année qui se termine.
Les secteurs où l’on prévoit les plus fortes réductions de la main-d’œuvre sont ceux de l’automobile, de la chimie et des machines-outils.
En revanche, les secteurs pharmaceutique, aérospatial, naval et des technologies maritimes envisagent des embauches nettes, selon l’IW.
Après trois années de stagnation, le gouvernement de coalition du chancelier Friedrich Merz a lancé en mai un paquet d’investissements publics, totalisant plusieurs centaines de milliards d’euros, accompagné de baisses d’impôts sur les entreprises, d’un « agenda de haute technologie » et d’une réduction de 10 milliards d’euros des coûts énergétiques à partir de 2026.
« Nous observons de meilleures perspectives dans les secteurs de la construction et des technologies de sécurité, liées aux programmes d’investissement, » a déclaré à l’AFP Michael Grömling, économiste de l’IW, admettant que la stratégie du gouvernement commence à produire des effets.
Mais l’industrie allemande reste sous pression, avec une perte de 120 300 emplois en un an (-2,2%) et près de 272 000 emplois depuis 2019 (-4,8%), selon le cabinet de conseil EY.
Le secteur automobile est le plus touché, avec 48 800 suppressions d’emplois en un an, représentant plus de 6% de la main-d’œuvre.
De grands groupes comme Volkswagen et Bosch prévoient d’éliminer des dizaines de milliers de postes d’ici 2030.
« Aucune reprise de l’emploi industriel n’est prévue », affirme Grömling, ajoutant que des défis structurels sont en jeu, tels que des tensions géopolitiques et commerciales, l’affaiblissement des chaînes d’approvisionnement, l’accès aux matières premières essentielles, la décarbonisation industrielle et la transition vers les véhicules électriques dans le secteur automobile.
Dans les secteurs public et des services, l’emploi est en hausse, principalement dans les domaines de la santé et de la sécurité, stimulée par le vieillissement de la population. Cependant, l’IW conclut que cette croissance est insuffisante pour compenser les pertes dans l’industrie.