« Pour moi, le procès ne se passe pas mal, le procès est simplement très difficile à diriger. […] C’est comme dans ces matchs de football où l’arbitre est confronté à un grand nombre de problèmes… C’est un de ces cas », a déclaré João Cura Mariano, en marge de la XIXe Rencontre Annuelle du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), qui se déroule aujourd’hui et demain à Setúbal.
Interrogé sur le fait que la ministre de la Justice, Rita Alarcão Júdice, a aujourd’hui considéré que l’Opération Marquês « représente tout ce qui peut mal se passer dans un procès », le président par intérim du CSM a répondu : « Je ne suis pas d’accord. Je pense que c’est un cas où tout ce qui est difficile s’est produit. »
Concernant le procès, le président du Tribunal Suprême a précisé, sans nommer les accusés, que « ce sera principalement une défense qui a posé des difficultés, dans l’exercice de ses droits de défense ».
La ministre de la Justice, Rita Alarcão Júdice, a indiqué aujourd’hui que l’Opération Marquês, qui implique l’ancien Premier ministre José Sócrates (2005-2011), « représente tout ce qui peut mal se passer dans un procès ».
« C’est un guide de ce qui ne doit pas arriver », a-t-elle ajouté, également en marge de la XIXe Rencontre Annuelle du CSM.
Ni João Cura Mariano ni Rita Alarcão Júdice n’ont souhaité se prononcer sur le fait que l’ex-gouvernant est représenté depuis mardi par un avocat commis d’office auquel il n’a pas été donné le temps de se familiariser avec le dossier avant de le défendre au procès.
José Sócrates, âgé de 68 ans, fait l’objet d’une mise en accusation (accusé après instruction) de 22 crimes, dont trois de corruption, pour avoir, apparemment, reçu de l’argent afin de favoriser dans des dossiers distincts le groupe Lena, le Groupe Espírito Santo (GES) et le ‘resort’ algarvien de Vale do Lobo.
Au total, le procès compte 21 accusés, qui ont généralement nié les 117 crimes économiques et financiers qui leur sont globalement imputés.
Le procès se déroule depuis le 3 juillet au Tribunal Central Pénal de Lisbonne et des sessions sont prévues au moins jusqu’au 18 décembre 2025.
