Au total, les 22 ‘pays pétroliers’ qui composent l’alliance ont produit 349 000 barils de plus par jour en juin, selon les données publiées aujourd’hui dans le rapport mensuel de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole).
Ces chiffres, calculés sur la base d’estimations d’instituts indépendants, révèlent que l’augmentation totale est restée en deçà de l’accord (411 000 barils par jour) conclu en mai dernier par un groupe clé de l’alliance.
Depuis le 1er avril, l’Arabie Saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats Arabes Unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman appliquent un accord pour réintroduire progressivement sur le marché un total de 2,2 millions de barils par jour qu’ils avaient réduit en 2023.
Au total, ces huit pays ont produit 395 000 barils de plus par jour, soit 16 000 barils de moins par jour que les 411 000 promis, avec l’Arabie Saoudite augmentant sa production de 173 000 barils par jour, atteignant 9,35 millions de barils par jour, suivie des Émirats Arabes Unis (+83 000 barils par jour, 3,05 millions de barils par jour), du Kazakhstan (+64 000 barils par jour, 1,84 million de barils par jour) et de la Russie (+41 000 barils par jour, pour 9,02 millions de barils par jour).
Initialement, les huit avaient prévu d’annuler progressivement la réduction de 2,2 millions de barils par jour sur une période d’un an et demi, avec des augmentations mensuelles modestes de 137 000 barils par jour.
Cependant, après l’entrée en vigueur du premier quota le 1er avril, ils ont décidé d’accélérer l’augmentation, triplant le volume mensuel à 411 000 barils par jour en mai, juin et juillet. Une nouvelle accélération a été décidée le 5 juillet, portant l’augmentation d’août à 548 000 barils par jour.
Ainsi, entre le 1er avril et le 30 août, 1,92 million de barils par jour auraient dû être ajoutés au marché, constituant presque la majorité de l’augmentation totale proposée (2,2 millions de barils par jour).
La production des autres membres de l’alliance, qui s’étaient engagés à maintenir d’autres réductions en vigueur jusqu’à la fin de 2026, aurait dû rester au même niveau qu’en mai, ce qui, manifestement, n’a pas été le cas pour tous.
Selon les calculs, en juin, les extractions ont chuté pour le Mexique (-19 000 barils par jour, à 1,44 million de barils par jour), l’Azerbaïdjan (-1 000 barils par jour, à 464 barils par jour) et la Guinée Équatoriale (-3 millions de barils par jour, à 54 000 barils par jour).
En dehors de tous ces engagements se trouvent le Venezuela, l’Iran et la Libye, trois partenaires de l’OPEP exemptés de limiter leurs extractions en raison de diverses causes, telles que des sanctions et des conflits, qui pèsent sur leur industrie pétrolière.