OE2026? Un mouvement de parents et d’enseignants demande un investissement sans retards

OE2026? Un mouvement de parents et d'enseignants demande un investissement sans retards

« Nous le faisons à quelques jours de la présentation du budget de l’État pour 2026, pour exiger que ce dernier ne répète pas les reports et assume enfin l’éducation comme une priorité nationale, avec un investissement effectif et des mesures structurelles », indique le document diffusé à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre.

 

Selon le message, le ministre de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, Fernando Alexandre, utilise « une rhétorique que les enseignants écoutent avec fatigue et indignation, car ils n’y trouvent pas de correspondance pratique ».

« En réalité, ce qui a augmenté, ce n’est pas la valorisation, mais le travail, l’épuisement et la déception. L’école publique survit grâce à l’effort et à la résilience de ceux qui la maintiennent en vie, mais cet effort ne peut plus être pris pour acquis », se défend-t-on.

Pour ce mouvement civique, il est nécessaire de « faire correspondre les salaires des enseignants à l’importance de leur rôle dans la société » et, « tant que les salaires ne seront pas dignes (à l’entrée et à la sortie de la profession), il n’y aura pas de moyen d’attirer et de maintenir des professionnels dans l’école publique, qui se dépeuple année après année ».

« Les décisions structurelles, de la révision salariale à la définition des règles de progression, restent entre les mains d’autres ministères, tandis que celui de l’Éducation attend, en silence, ce qui lui est imposé. L’autorité apparente en public n’a pas de correspondance dans la pratique: c’est un ministre qui annonce, mais ne concrétise pas; promet, mais ne décide pas », déplore-t-on.

La lettre cite également l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le portail statistique PORDATA pour comparer que, au Portugal, la dépense publique en éducation représente 4,3 % du produit intérieur brut (PIB), tandis que les autres pays membres investissent environ 5 %.