Le gouvernement a déjà approuvé la proposition du budget de l’État pour 2026 (OE2026) à la fin de la semaine dernière, le document devant être présenté au Parlement avant vendredi 10 octobre, après que le ministre d’État et des Finances, Joaquim Miranda Sarmento, ait présenté aux partis représentés au Parlement le scénario macroéconomique.
Le débat en généralité de la proposition de budget de l’État pour 2026 du gouvernement au Parlement se tiendra les 27 et 28 octobre, et le vote final global est prévu pour le 27 novembre.
Avant le débat en plénière en généralité, la proposition de l’exécutif sera présentée par le ministre d’État et des Finances, Joaquim Miranda Sarmento, devant la Commission du Budget et des Finances, le 24 octobre à 10h. Ce même jour, l’après-midi, la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale sera présente à la même commission. Le processus au niveau des spécialités du budget en plénière débutera le 20 novembre.
OE2026 : Que sait-on déjà ?
Le budget comprend déjà des mesures ayant un impact de 4 449 millions d’euros
L’OE2026 comprend déjà un ensemble de mesures ayant un impact sur les comptes publics totalisant 4 449 millions d’euros, selon le cadre de politiques invariantes remis par le gouvernement à la Commission du Budget, des Finances, et de l’Administration Publique (COFAP).
Parmi les mesures affectant les recettes, on note la réduction de l’IRC d’un point de pourcentage avec un impact de 300 millions d’euros, ainsi que la mise à jour de la déduction spécifique, des tranches de l’IRS et le minimum d’existence estimé à 325 millions d’euros.
Côté dépenses, se distinguent les rubriques telles que les dépenses avec le personnel (1 248 millions d’euros), avec l’augmentation déterminée dans l’accord de revenus (512 millions) ainsi que les accords salariaux (262 millions), en plus des pensions, qui s’élèvent à 1 563 millions d’euros.
Les finances comptent avec un excédent cette année et l’année prochaine
Le gouvernement espère atteindre un excédent budgétaire de 0,3% du PIB cette année et, bien qu’il ne dispose pas encore de nouvelles prévisions pour 2026, il prévoit toujours un solde positif, les dernières prévisions mentionnant un excédent de 0,1% en 2026, selon le rapport remis à Bruxelles en avril.
Le Conseil des finances publiques (CFP) continue de projeter un déficit budgétaire l’année prochaine, mais réduit à 0,6% du PIB selon le rapport publié, et la Banque du Portugal prévoit également un solde budgétaire négatif en 2026.
Concernant le scénario macroéconomique, dans le budget de l’État, le gouvernement avait inscrit une croissance de 2,1% pour cette année, qui a été révisée à 2,4% selon le rapport soumis à Bruxelles en avril, et il est encore incertain si cette estimation se maintiendra.
Le gouvernement réduit les taux de l’IRS
Le parlement a approuvé en juillet une réduction de l’IRS en 2025 et un engagement pour une nouvelle baisse l’année suivante, à inscrire dans le budget de l’État pour 2026 (OE2026).
Le texte approuvé inclut une clause ajoutée à la proposition initiale du gouvernement par les groupes parlementaires PSD et CDS-PP, selon laquelle, « dans le cadre du budget de l’État pour 2026 », le gouvernement proposera au parlement de « réduire, en plus, de 0,3 points de pourcentage les taux marginaux de la 2e à la 5e tranche ».
Cette initiative engage l’exécutif, mandaté par l’Assemblée de la République, à avancer avec une nouvelle proposition de révision de la table de l’IRS, pour consacrer une nouvelle diminution des taux de la 2e à la 5e tranche, appliquée aux revenus perçus par les contribuables en 2026.
Avec une réduction supplémentaire de 0,3 points de pourcentage, la 2e tranche passerait à un taux de 15,7%, la 3e à 21,2%, la 4e à 24,1% et la 5e à 31,1%.
Le salaire minimum augmente à au moins 920 euros
L’accord tripartite de valorisation salariale et de croissance économique pour 2025-2028, signé en octobre de l’année dernière entre le gouvernement, les quatre confédérations patronales, et l’Union Générale des Travailleurs, a révisé à la hausse la trajectoire du salaire minimum national, prévoyant des augmentations de 50 euros par an pour atteindre 1 020 euros en 2028.
Ainsi, le document prévoit que le salaire minimum national passe des 870 euros actuels à 920 euros en 2026.
Dans le programme de gouvernement, l’exécutif a fixé un nouvel objectif pour toute la législature, visant à ce que la rémunération minimale garantie atteigne 1 100 euros bruts par mois en 2029.
La ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité Sociale a déclaré cette semaine que le gouvernement « n’ouvre ni ne ferme la porte » à une révision de la trajectoire du salaire minimum national, stipulant que la rémunération minimale garantie s’élève à 920 euros en 2026.
Diminution de l’IRC en dehors du budget
La réduction du taux de l’IRC a déjà été approuvée au parlement, en généralité, le 19 septembre, avant le début du débat budgétaire. Bien que la discussion ait lieu en dehors, l’impact budgétaire de la mesure est pris en compte dans l’OE2026.
Après une diminution de l’IRC cette année, de 21% à 20%, le taux sera abaissé à 19% l’année prochaine. Pour 2026, il est également prévu un allègement du taux appliqué aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) et aux entreprises de petite et moyenne capitalisation, sur les premiers 50 000 euros de matière imposable, de 16% à 15%.