La semaine a débuté par une hausse des prix des carburants, qui s’est manifestée tant pour le diesel que pour l’essence, selon les prix moyens actualisés par la Direction Générale de l’Énergie et de la Géologie (DGEG).
L’essence sans plomb 95 est passée de 1,684 euros par litre à 1,703 euros par litre entre vendredi et lundi, soit plus 1,9 centimes.
Quant au diesel simple, il a augmenté de 1,544 euros par litre à 1,584 euros par litre durant la même période, soit quatre centimes de plus.
Les prix moyens quotidiens, rappelons-le, « sont calculés sur la base des prix communiqués par les stations-service, pondérés par les quantités vendues sur la dernière période connue, en intégrant les remises pratiquées dans les stations comme les cartes de flotte et autres ».
Les prévisions indiquaient une augmentation de 4,5 centimes pour le diesel et une hausse de deux centimes pour l’essence.
La réversion de la remise sur l’ISP sera « aussi progressive que possible »
L’élimination de la remise en vigueur sur l’Impôt sur les Produits Pétroliers et Énergétiques (ISP) en 2026 sera faite de manière « la plus progressive possible » afin de ne pas affecter le prix final des carburants, a assuré le ministre des Finances.
Lors du débat sur le projet de loi du Budget de l’État pour 2026 (OE2026), à la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique au parlement, le ministre Joaquim Miranda Sarmento a rappelé que la réversion du soutien de l’État est une obligation de la Commission Européenne, relevant d’une « remise temporaire qui a été créée en 2022 », lorsque, au début de la guerre en Ukraine, le baril de pétrole « atteignait 120-130 dollars, alors qu’aujourd’hui il est à 60 dollars ».
« La réversion de la remise sur l’ISP sera toujours aussi progressive que possible, afin de ne pas impacter le prix final de l’essence et du diesel », a assuré Miranda Sarmento, interrogé par le député de Chega Pedro Pinto sur le caractère graduel ou total, à 100 %, de la réversion.
Le ministre a rappelé que la remise est temporaire, par nature, et a insisté sur le fait que son élimination se fera, « autant que possible », en cherchant à « protéger le prix des carburants à la pompe ».
« À l’exception de l’Espagne, le Portugal n’a pas de carburants bien plus élevés que la majorité des pays de la zone euro », a-t-il déclaré.
Dans l’avis sur le projet de budget, publié jeudi, le Conseil des Finances Publiques (CFP) estime que l’élimination de la remise en vigueur sur l’ISP et la mise à jour du taux carbone, si elles se confirment, rapporteront une recette supplémentaire pour les coffres de l’État de 1.132 millions d’euros.
Lors du débat, Miranda Sarmento a insisté sur le fait que la loi de l’OE2026 n’augmente aucun impôt, y compris l’ISP lui-même (dont les taux sont définis par arrêté, dans les limites fixées par la loi).
« La loi du Budget de l’État n’augmente aucun impôt, ni ne procède à une mise à jour à l’inflation, comme cela avait déjà été le cas l’année dernière, des impôts spéciaux sur la consommation, où figure, entre autres, l’ISP », a déclaré Miranda Sarmento.
En ce qui concerne les impôts directs, le ministre a souligné qu’en 2026 l’IRS baissera à nouveau si le parlement approuve le projet de l’OE2026, qui prévoit une mise à jour des tranches de 3,51 % et un allégement des taux des 2e au 5e échelons de revenu, après la baisse des taux du 1er au 8e échelon en cours d’année.
Pour l’IRC, Miranda Sarmento a rappelé que le parlement a déjà approuvé une nouvelle réduction du taux général (à 19 % l’année prochaine).
La réduction de la charge fiscale « est significative », dans la mesure du possible, compte tenu du niveau de dette publique portugaise, a-t-il noté.