Nouvelle semaine, nouvelles variations des carburants : Les prix afficheront un comportement mixte dès ce lundi, selon les prévisions divulguées vendredi par l’Automóvel Club de Portugal (ACP).
Le prix du diesel devrait augmenter de trois centimes, tandis que celui de l’essence devrait baisser d’un centime.
Cela intervient à un moment où le diesel simple est à 1,609 euros par litre, tandis que l’essence simple 95 coûte 1,734 euros par litre, selon les prix moyens les plus récents mis à jour par la Direção-Geral de Energia e Geologia (DGEG) sur le site Preços dos Combustíveis Online.
Où les prix sont-ils les moins chers ?
Selon les données les plus récentes publiées par la DGEG sur le site Preços dos Combustíveis Online, voici les stations-service les plus économiques :
Pour consulter les stations-service les moins chères près de chez vous, vous pouvez accéder à ce lien et sélectionner dès le début l’option ‘filtrer par município’, puis cliquer sur le district correspondant dans la liste qui sera présentée. Enfin, vous devrez sélectionner la municipalité que vous souhaitez consulter ainsi que le type de carburant.
Comment se comporte le pétrole sur les marchés internationaux ?
La cotation du baril de Brent pour livraison en janvier a terminé jeudi en baisse de 0,20% sur le marché à terme de Londres, à 63,38 dollars.
Le brut de la mer du Nord, référence en Europe, a clôturé la session à l’Intercontinental Exchange en cotant 13 centimes en dessous des 63,51 dollars avec lesquels il avait terminé les transactions mercredi.
Cette variation de la cotation intervient alors que l’Ukraine est sous pression des États-Unis pour accepter une paix avec la Fédération de Russie, impliquant la cession de territoires et la réduction des forces armées.
Le président ukrainien, Volodimir Zelenski, a reçu aujourd’hui le nouveau plan élaboré par le Kremlin et la Maison Blanche, excluant donc l’Ukraine.
Zelenski a annoncé son intention de se réunir dans les prochains jours avec Trump pour discuter de la question.
Pendant ce temps, le marché reste en suspens quant à l’entrée en vigueur des sanctions des États-Unis contre les plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil, prévue pour ce vendredi, et à leur impact éventuel sur l’offre mondiale.
Fin de la remise sur l’ISP ? Bruxelles, « pour l’instant, n’a imposé aucune date »
Le ministre des Finances, Joaquim Miranda Sarmento, a déclaré que la Commission européenne « n’a imposé aucune date » pour la fin de la remise sur l’Imposto sobre os Produtos Petrolíferos e Energéticos (ISP), qui sera progressive pour éviter d’augmenter les prix.
« La Commission, pour l’instant, n’a imposé aucune date, aucun calendrier, mais continue de souligner que le Portugal, parmi d’autres pays – je crois qu’ils sont environ 10 de plus – doivent revenir sur ces remises fiscales sur les carburants », a déclaré Joaquim Miranda Sarmento.
Dans des déclarations aux journalistes portugais à Bruxelles à l’issue de la réunion des ministres des Finances de l’UE, le responsable a précisé que « la fin de la remise sur l’ISP, le retour sur cette remise, se fera de la manière la plus progressive possible ».
« Par conséquent, nous ne pouvons ni anticiper ce progressif, ni sa fin », a déclaré Joaquim Miranda Sarmento.
Suite aux critiques de Bruxelles, depuis 2023, le gouvernement va désormais commencer à retirer progressivement l’avantage relatif à l’ISP.
En cause, des remises sur l’ISP lors de l’achat d’essence et de diesel, des soutiens créés en 2022 et 2023 suite à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine et à l’inflation élevée.
Le gouvernement n’a inclus dans sa proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026) aucune prévision pour l’élimination de ces remises et a déjà signalé que le processus devrait être graduel.
Le ministère des Finances a déjà assuré qu’il travaillait sur une solution qui n’augmenterait pas les prix des carburants, indiquant qu’il commencerait à retirer l’avantage au moment de la réduction des prix.
Cet exercice découle des recommandations de la Commission européenne pour une réduction de ces remises car elles sont des mesures de caractère exceptionnel visant à atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants.
L’élimination de la remise en vigueur sur l’ISP et l’actualisation de la taxe carbone apporteraient des recettes supplémentaires pour les caisses de l’État de 1,132 milliard d’euros, estime le Conseil des Finances Publiques.