La gouvernante s’est exprimée à l’agence Lusa à la fin de la cérémonie de signature des premiers sept protocoles collaboratifs pour la récupération du patrimoine culturel classé, d’une valeur globale de 8,8 millions d’euros, par le Patrimoine Culturel – Institut Public, l’entreprise publique Estamo et les municipalités.
« C’est un jour historique, » a évalué la ministre, justifiant que « une forme de gestion efficace, collaborative et surtout proche du territoire a été trouvée, permettant de répondre au patrimoine classé qui avait depuis longtemps besoin d’intervention ».
Dans cette première phase, l’investissement impliqué dans le cadre du partenariat entre les domaines gouvernementaux de la Culture et des Finances, en collaboration avec les municipalités, est d’environ trois millions d’euros sur un investissement total de 8,8 millions d’euros pour les cinq prochaines années.
Le nouveau modèle articule le Patrimoine Culturel – Institut Public (PC-IP), sous la tutelle du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et du Sport, l’entreprise publique Estamo, sous la tutelle du Ministère des Finances, et les municipalités, à ce stade, d’Alvito, Lisbonne, Melgaço, Moura, Ponte da Barca, Póvoa de Varzim et Tavira.
Le PC-IP fournira un soutien du point de vue technique et également financier, par l’intermédiaire du Fonds de Sauvegarde du Patrimoine Culturel, et Estamo apportera également un soutien technique et financier, par l’intermédiaire du Budget de l’État, tout en permettant l’utilisation éventuelle de fonds canalisés par des programmes opérationnels européens régionaux.
Interrogée par Lusa sur les avantages de ce nouveau modèle d’intervention dans la récupération du patrimoine classé du pays, la ministre de la Culture, de la Jeunesse et du Sport a souligné « l’importance de l’implication d’un troisième type d’entités centrales dans le processus : les municipalités ».
« Les maires connaissent le mieux le territoire, et les municipalités seront, du point de vue opérationnel, le maître d’ouvrage. Cette condition permettra que les travaux puissent avoir lieu, et accroître la capacité de préserver un patrimoine que nous avons le devoir de valoriser, en obtenant des réponses plus rapides », a encore souligné Margarida Balseiro Lopes.
La gouvernante a réitéré que tous les protocoles signés aujourd’hui « résultent d’un dialogue entre les municipalités, le Ministère de la Culture et le Ministère des Finances, cherchant à comprendre pour chacun des monuments nationaux ou des immeubles d’intérêt public – six sont des monuments nationaux et le Mur de Moura est d’intérêt public – en fonction de la nécessité et de l’agilité nécessaire pour l’intervention ».
Concernant la situation du patrimoine classé du pays nécessitant des interventions urgentes, la ministre a déclaré à Lusa que lors de la première réunion tenue par la tutelle avec le PC-IP « il a été demandé un recensement de tout le patrimoine en question, avec la grande implication des CCRD [Commissions de Coordination et de Développement Régional] ».
« L’objectif est de savoir quel patrimoine a besoin d’intervention, quelles sont les nécessités du point de vue financier, technique et de l’exécution de la potentielle œuvre, pour que l’action soit réalisée en fonction d’une cartographie et d’une connaissance de tout le pays, permettant de prioriser les plus urgents », a déclaré Margarida Balseiro Lopes.
Les monuments qui feront l’objet d’une intervention lors de cette première phase seront l’église Matriz de Alvito, la chapelle de Santo Amaro (Lisbonne), l’église du Divin Sauveur de Paderne (Melgaço), les Murailles Modernes de Moura, l’église Matriz de Ponte da Barca (Ponte da Barca), l’église de São Pedro de Rates (Póvoa de Varzim) et l’église de Santa Maria de Tavira.
Également présent à la signature des protocoles, le président d’Estamo, António Furtado, a précisé à Lusa, à la fin de la cérémonie, que la valeur globale de 8,8 millions d’euros de l’investissement prévu est divisée en 3,8 millions d’euros du Budget de l’État – par le biais de cette entreprise publique -, 3,7 millions d’euros canalisés par des programmes opérationnels régionaux, et 1,3 million d’euros du Fonds de Sauvegarde du Patrimoine Culturel.
« Nous souhaitons qu’il y ait une dynamique de durabilité dans la gestion de ce patrimoine, et cela signifie non seulement traiter maintenant de le réhabiliter, mais ensuite veiller à le maintenir et à le conserver sur la base de plans de maintenance préventive qui seront fournis », a ajouté António Furtado.
Pour sa part, le président du PC-IP, João Soalheiro, a considéré ce modèle de gestion comme « très vertueux », « par le partage de la responsabilité dans la réhabilitation et la conservation des monuments nationaux et d’autres patrimoines classés ».
« Nous connectons l’héritage avec le présent et garantissons qu’il ait un avenir », a souligné le responsable.
Lors de la cérémonie de signature de la première phase d’interventions, au Palais National d’Ajuda, étaient également présents le secrétaire d’État au Trésor et aux Finances, João Silva Lopes, ainsi que les présidents des municipalités et des représentants ecclésiastiques.