Nouveau dossier des 50 ans du 25 avril dédié aux « rapatriés ».

Nouveau dossier des 50 ans du 25 avril dédié aux "rapatriés".

Il s’agit d’un dossier thématique multimédia, avec des images et des informations sur le retour des Portugais qui vivaient dans les anciennes colonies portugaises en Afrique et qui ont dû rentrer après la décolonisation.

Sur environ un demi-million de « retornados », seulement 5 % ne provenaient pas d’Angola et du Mozambique, et c’est principalement à partir de ces pays que l’on a observé l’un des plus grands ponts aériens du monde, bien que certains Portugais soient également rentrés par bateau, comme l’explique ce document.

Les images et photographies de ce dossier sont accompagnées d’un texte de Morgane Delaunay, une historienne française spécialisée en histoire coloniale et post-coloniale et chercheuse postdoctorale à la Faculté des lettres de l’Université de Lisbonne.

Le dossier est divisé en cinq sections, qui narrent l’histoire de ce retour et ses implications : Le départ d’Angola et du Mozambique, le Portugal face à l’arrivée des retornados, le logement des retornados, la (ré)intégration économique des retornados et les mémoires du retour.

Avec des images d’archives de la RTP, le dossier présente des reportages sur l’arrivée des premiers réfugiés venant d’Angola, le 22 juillet 1975, et la façon dont ils sont restés à l’Aéroport de Lisbonne, parallèlement au soutien apporté par des organisations telles que la Croix-Rouge portugaise.

Il traite également de l’attente à Luanda, avec divers Portugais témoignant de leur intention de retourner en Angola, un pays dans lequel ils disaient croire.

L’arrivée de « retornados » par bateau est aussi enregistrée dans ce document, ainsi que la manière dont ils ont été logés, en utilisant des unités hôtelières et des institutions comme des prisons, les aides fournies par l’État portugais et la façon dont le sujet a été traité par les partis politiques, dans un processus révolutionnaire en cours.

« Avec ce dossier sur les retornados, nous cherchons à donner de la visibilité à l’un des processus humains les plus significatifs de l’après-25 avril », a déclaré Maria Inácia Rezola, commissaire exécutive de la Structure de Mission pour les Commémorations du 50ème Anniversaire de la Révolution du 25 avril 1974.

L’historienne estime que « revisiter ces histoires est essentiel pour comprendre, non seulement la dimension de la décolonisation, mais aussi l’impact qu’elle a eu sur la société portugaise. Il s’agit d’une contribution à une mémoire collective plus inclusive, pluraliste et critique ».