Luís Montenegro s’exprimait à la résidence officielle de São Bento, à Lisbonne, dans une salle ornée de huit drapeaux du Portugal, quelques minutes après l’approbation de la loi sur la nationalité au Parlement avec les votes favorables du PSD, Chega, IL et CDS-PP.
Interrogé sur la possibilité que le projet soit encore bloqué à Belém ou au Tribunal Constitutionnel, le Premier ministre a répondu que « le système politique a des règles de fonctionnement ».
« Nous ne dirigeons pas, et encore moins n’intervenons dans le processus de réflexion et de lecture politique et juridique de son Excellence le Président de la République. Nous respectons, comme toujours, son évaluation et nous respecterons sa décision, » a-t-il déclaré.
Cependant, il a ajouté : « Bien que ma conviction et celle du gouvernement soit qu’il y a toutes les raisons pour promulguer le décret qui sera issu de l’Assemblée de la République, pour sa publication et sa mise en vigueur ».
« Rappelant à cet effet qu’il a été approuvé par une majorité très significative, une majorité supérieure à 70% des députés qui représentent la volonté politique du peuple portugais, » a-t-il dit.
Lorsqu’on lui a demandé s’il se sentait à l’aise avec le fait que l’approbation ait compté sur Chega comme vote décisif, il a répondu que « le Gouvernement se sent non seulement à l’aise mais aussi obligé de légiférer afin de résoudre les problèmes concrets des citoyens qui vivent et travaillent au Portugal, » « indépendamment de certains panneaux que tout parti politique peut avoir dans la rue ».