Selon le rapport annuel de l’institution, le nombre de plaintes contre le secteur bancaire mozambicain a « continué d’augmenter » l’année dernière, atteignant 1 809, soit une hausse de 62 % par rapport à 2023.
« Cette croissance peut être associée au fait qu’il y a une plus grande conscience financière des droits et obligations parmi les consommateurs, ainsi qu’à la mise en œuvre continue du programme d’éducation financière de la Banque du Mozambique », peut-on lire dans le document.
Le rapport ajoute que les « actions d’éducation financière » promues par la banque centrale ont « couvert environ 13,6 milliers de personnes » en 2024, notamment en matière de « crédit responsable, budget, épargne, droits et devoirs du consommateur financier, sécurité et prévention des fraudes ».
Ces actions, précise le document, ont fait en sorte que le crédit ne soit plus, en 2024, le « produit le plus réclamé » au Mozambique par les clients bancaires, dépassé par les opérations avec les distributeurs automatiques (DAB), dont les plaintes sont passées de 230 à 860 en un an.
L' »action d’inspection » de la Banque du Mozambique et le « traitement des plaintes » ont conduit, en 2024, selon l’institution, « à la restitution aux consommateurs financiers d’environ 1 400 millions de meticais », montant résultant de « perceptions indues par les agents économiques contractants de terminaux POS et de commissions et frais », correspondant respectivement à 51 % et 21 % du total.
La banque centrale a également infligé des amendes pour violation des normes prudentielles et de prévention et de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, totalisant 100 millions de meticais (1,3 million d’euros).
Au Mozambique, on compte 15 banques commerciales et 12 microbanques, ainsi que des coopératives de crédit et des organisations d’épargne et de crédit, entre autres.
