Selon le projet de loi du Gouvernement pour la réforme de la législation du travail remis aux partenaires sociaux, à l’article 56, concernant l’horaire flexible du travailleur ayant des responsabilités familiales, il est stipulé au point 3 que « l’horaire flexible est établi par l’employeur sur proposition du travailleur », ajoutant, dans l’alinéa d, que l’horaire doit « s’adapter aux formes spéciales d’organisation du temps de travail découlant de la période de fonctionnement de l’entreprise ou de la nature des fonctions du travailleur, notamment en cas de travail de nuit ou effectué habituellement les week-ends et les jours fériés ».
Dans un communiqué envoyé à Lusa, le mouvement civique basé à Porto affirme « suivre avec préoccupation l’intention du Gouvernement de limiter le droit des parents à refuser de travailler le week-end », demandant aux autorités « de réfléchir attentivement sur l’impact de cette mesure sur les familles ayant des besoins spéciaux » et de « promouvoir le dialogue avec les associations, mouvements de citoyens, techniciens et aidants, afin de trouver des solutions équilibrées et inclusives ».
Afin que soit garanti que « aucune modification législative ne compromette les droits fondamentaux de ces familles, déjà surchargées et souvent oubliées ».
Réaffirmant « une totale disponibilité pour collaborer de manière constructive avec toutes les entités impliquées, dans le but de contribuer à une législation du travail qui respecte la diversité, la dignité et les droits des familles avec des enfants handicapés », le MCD déclare reconnaître « la complexité de l’organisation du travail dans des secteurs essentiels » ainsi que « comprendre la nécessité d’un équilibre entre les besoins des employeurs et les droits des travailleurs ».
« Cependant, nous considérons que toute modification de la loi du travail doit prendre en compte des réalités particulièrement sensibles, telles que les familles avec des enfants handicapés », souligne le mouvement.
En complément des avertissements soulevés, le MCD souligne que « ces familles font face à des exigences spécifiques et continues qui impliquent, souvent, une coordination avec des professionnels tels que physiothérapeutes, orthophonistes, ergothérapeutes, psychologues, techniciens d’intervention précoce et éducateurs spécialisés, à des horaires souvent possibles seulement le week-end ».
Selon le mouvement, le temps disponible en dehors des horaires de travail — notamment les week-ends — est fondamental pour garantir l’accès aux soins, aux traitements et au soutien familial, étant souvent le seul moment possible pour l’accompagnement thérapeutique, la réorganisation de la vie domestique et le repos des aidants.