Le coordinateur du Mouvement de Citoyenneté contre l’Indifférence, Paulo Sousa, s’est dit « étonné » par la décision de la CNE et a déjà fait appel au tribunal.
« L’appel que nous faisons sur les t-shirts est en tout point identique à celui fait hier [samedi] par le Président de la République et à celui que font aujourd’hui les divers leaders de partis. La CNE elle-même a publié dans les journaux une annonce tout à fait identique. Il s’agit simplement d’un appel à aller voter, dans le cadre d’une campagne contre l’abstention que nous menons », a-t-il déclaré.
Sur le devant des t-shirts, on peut lire la phrase « Le prochain 18, fais comme moi. Vote. »
Au dos, il est écrit « Voter est notre pouvoir. Combats l’abstention. Vote ».
Paulo Sousa a expliqué qu’il avait demandé un avis à la CNE non pas parce qu’il doutait de la légitimité de l’utilisation des t-shirts, mais seulement pour être préparé en cas de contestation par une autorité ou un citoyen.
Dans la réponse, que Lusa a consultée, la CNE affirme que, la veille et le jour des élections, « la loi interdit tout type de propagande électorale, même indirecte ».
Elle ajoute que, « compte tenu du contexte (par exemple, une personne associée à une certaine candidature ou idéologie politique, une association à des slogans utilisés par des candidatures) », les t-shirts pourraient être interprétés comme une « tentative d’influencer le vote » et, ainsi, violer la législation électorale.
Paulo Sousa affirme que le mouvement qu’il dirige « est connu pour maintenir une équidistance par rapport à toutes les forces politiques » et que « c’est seulement ainsi qu’il a été possible de développer une intense activité civique » au cours de ses quatre années d’existence.
Aussi, le mouvement a déjà fait appel au tribunal, demandant au juge de permanence dans le Comté de Braga d’annuler la décision de la CNE, mais n’a pas encore reçu de réponse.