Les mesures figurent dans une ordonnance, publiée aujourd’hui au Journal Officiel, pour assurer la réponse des services de santé face à la surcharge prévisible des urgences durant une période de forte demande due à la circulation accrue de virus respiratoires, à l’aggravation des maladies chroniques et aux risques liés aux basses températures.
« Il est impératif d’adopter des mesures spécifiques de réorganisation et de renforcement des services, assurant une réponse adéquate, notamment par l’optimisation des ressources humaines et matérielles, la réorganisation des gardes d’urgence, la coopération interinstitutionnelle et le renforcement de la capacité opérationnelle des unités de santé », déclare l’ordonnance de la secrétaire d’État à la Santé, Ana Povo.
Des mesures sont prévues pour entrer en vigueur pendant le Plan de Réponse Saisonnier en Santé, du 1er octobre au 30 avril 2026, afin de garantir la continuité et la qualité des soins de santé fournis aux usagers, en assurant la « bonne allocation des ressources humaines et matérielles dans les unités de santé ».
Concrètement, le document prévoit que les Unités Locales de Santé (ULS) doivent élaborer des plannings de service garantissant la présence d’équipes médicales, d’infirmiers et d’autres professionnels de la santé proportionnellement aux besoins d’assistance et au niveau de contingence en vigueur, qui doivent être envoyés à la Direction Exécutive du SNS au moins deux mois à l’avance.
L’ordonnance précise également que les plannings de congés des professionnels de santé doivent être approuvés en assurant « l’équilibre entre le droit aux vacances et le maintien de la réponse d’assistance », mais aussi la coordination entre services pour éviter les chevauchements qui pourraient nuire au fonctionnement des urgences et des zones critiques.
De plus, les ULS doivent renforcer la capacité d’accueil des cas de maladies aiguës dans les centres de santé, en assurant des horaires étendus et un renforcement de l’accueil pour éviter la surcharge des urgences hospitalières, particulièrement lorsque l’afflux de patients est prévisible.
Il est également prévu d’activer des lits supplémentaires pour l’hospitalisation des personnes atteintes de maladies respiratoires aiguës, avec une aggravation des maladies chroniques ou d’autres complications liées au froid extrême.
L’ordonnance stipule également que la fermeture des services d’urgence externe ne peut se faire qu’avec l’autorisation préalable de la Direction Exécutive du SNS, « l’information au INEM n’étant pas suffisante », et que les hôpitaux doivent identifier l’ULS vers laquelle les patients doivent être dirigés.
L’ordonnance d’Ana Povo souligne que la prévention, à travers la vaccination, constitue la première ligne de défense contre les effets saisonniers de l’hiver, mais reconnaît que, face à la pression supplémentaire prévisible sur le système de santé, « il est également indispensable de renforcer stratégiquement la capacité d’assistance du SNS, garantissant la continuité et la qualité des soins de santé fournis ».
Le plan pour la réponse saisonnière en santé pendant l’hiver, publié par la Direction Générale de la Santé et la Direction Exécutive du SNS, est entré en vigueur le 1er octobre, avec trois niveaux de contingence visant à prévenir les impacts des températures extrêmes et de la circulation des virus respiratoires.