La position du ministère a été exprimée à Lusa suite à une lettre adressée à Ana Paula Martins par un groupe de médecins, qui plaide pour la création d’un nouveau paquet d’incitations afin de stabiliser les professionnels dans les zones défavorisées et la fin de la « roulette russe » des urgences.
Le ministère a confirmé avoir reçu, début septembre, une demande d’audience et une lettre du mouvement de l’Insubordination Médicale, assurant qu’il est « en permanence disponible pour dialoguer avec les professionnels du SNS, valorisant leur contribution à l’amélioration du système de santé et des soins prodigués aux citoyens ».
« Comme par le passé, le Ministère de la Santé accueillera les représentants du mouvement, maintenant une politique de dialogue ouvert et constructif », a assuré le cabinet d’Ana Paula Martins.
Dans une lettre envoyée à la ministre de la Santé, rendue publique aujourd’hui par le journal Público, les professionnels de santé soutiennent que ce paquet global d’incitations devrait inclure des progressions plus rapides et une majoration salariale appliquée aux heures supplémentaires.
Ils demandent également l’extension des incitations aux internes qui suivent leur formation dans des zones ou spécialités en pénurie.
Considérant que la Direction Exécutive du SNS (DE-SNS) et les unités locales de santé n’ont pas réussi à résoudre le problème des urgences, ils demandent également à la ministre de la Santé de créer une commission de coordination des urgences sous sa dépendance directe pour mettre fin à ce qu’ils appellent un fonctionnement en mode « roulette russe ».
Dans la missive, les médecins demandent également la programmation d’une réunion pour partager leurs préoccupations, mais font aussi des propositions, en assurant que le mouvement ne souhaite pas « usurper les compétences légales des organisations syndicales médicales ou de l’Ordre des Médecins ».
Ce mouvement de médecins est né à la suite de la pétition publique intitulée ‘Manifeste de l’Insubordination Médicale’, lancée à l’été 2023 et qui a recueilli plus de 9 500 signatures. Le sujet a été discuté à l’Assemblée de la République il y a environ deux mois.