Migrants en Algarve : 31 doivent quitter le pays et 7 sont hospitalisés.

Migrants en Algarve : 31 doivent quitter le pays et 7 sont hospitalisés.
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Le juge de permanence du Tribunal de Silves a validé aujourd’hui les 31 arrestations pour immigration illégale et a déterminé que les personnes resteraient dans un centre d’installation temporaire « jusqu’à ce que le processus d’éloignement coercitif ait lieu ou éventuellement jusqu’à un processus de retour volontaire », a déclaré le major Ilídio Barreiros, de l’Unité de contrôle côtière et des frontières de la GNR, lors d’une déclaration à la RTP.

Concernant les sept autres personnes qui voyageaient également sur le bateau ayant débarqué à Praia da Boca do Rio, dans la commune de Vila do Bispo, Ilídio Barreiros a expliqué qu’elles n’ont pas encore été entendues par les autorités car elles sont hospitalisées ou accompagnent leurs enfants mineurs.

« Nous avons encore des migrants hospitalisés. Nous allons les identifier puis formaliser le processus de détention pour entrée illégale sur le territoire national », a-t-il déclaré, expliquant qu’elles se rendront également au tribunal dans le délai légal de 48 heures, mais qu’il faut d’abord sauvegarder leur santé.

Le major a rappelé que ces migrants sont très fragilisés, renforçant ce qu’il avait déjà dit le matin, lorsqu’il avait alerté sur « l’état affaibli, la situation de déshydratation et l’état d’hypothermie » indiquant que ces enfants et adultes auraient été exposés « quelques jours » à des conditions météorologiques défavorables.

Les autorités portugaises garantissent qu’elles donneront la priorité « à la protection et à l’assistance de ces personnes », les emmenant vers « un lieu qui a la dignité », a ajouté le responsable de la GNR.

Le Service de protection civile de la mairie de Vila do Bispo a mis à disposition un pavillon sportif, à Sagres, que le major assure avoir « des conditions très bonnes créées en un temps très réduit ».

Dans le pavillon, les migrants peuvent prendre un bain, et des repas leur ont déjà été servis, a-t-il ajouté.

Ilídio Barreiros a également rappelé que le processus d’éloignement coercitif a un délai légal de 60 jours qui commencera à être traité par l’Agence pour l’intégration, les migrations et l’asile (AIMA), qui a cette responsabilité administrative jusqu’au 21 août.

Si les processus d’éloignement ne sont pas conclus, le cas passera alors aux mains de la PSP, qui assumera ses nouvelles compétences administratives en matière de retour et d’éloignement.

Les 25 hommes, six femmes et sept mineurs, âgés de 12 mois à 44 ans, resteront ainsi dans le centre d’accueil temporaire jusqu’à la conclusion du processus.

Les migrants qui ont débarqué sur la plage sont tous marocains et sont entrés illégalement dans l’espace Schengen.