Mesure conservatoire pour arrêter le démantèlement de la piste cyclable à Gaia

Mesure conservatoire pour arrêter le démantèlement de la piste cyclable à Gaia

Dans un communiqué, la MUBi demande la « suspension immédiate du démantèlement de la piste cyclable de l’Avenida da República à Vila Nova de Gaia », créée l’année dernière et qui a continué à être démontée aujourd’hui, selon Lusa sur place, après le début des travaux samedi.

 

Selon le texte de la requête en référé, envoyée lundi au Tribunal administratif et fiscal de Porto, auquel Lusa a eu accès aujourd’hui, l’association soutient que le démantèlement de la piste cyclable cause des préjudices, notamment la « suppression d’une infrastructure essentielle à la mobilité durable et sécurisée des cyclistes », la « violation du principe de participation démocratique et de transparence dans la gestion de l’espace public » et la « détérioration de l’environnement urbain et de la sécurité routière », ainsi que le possible « gaspillage de ressources publiques européennes appliquées à l’infrastructure récemment créée ».

L’association précise également que l’Avenida da República, à Gaia, est classée comme un axe municipal complémentaire, ce qui « impose l’obligation juridique de concilier la circulation piétonne et cycliste ».

Selon le texte de la pétition, cette voie ne peut « être traitée comme une voie destinée exclusivement au trafic automobile », citant l’article 115.º, n.º1, alinéa d) du Plan directeur municipal (PDM) de 2009 (lorsque Menezes était président de la Chambre) qui stipule que dans ces axes, un « fonctionnement équilibré entre les flux de passage et les flux locaux de résidents et d’activités, conciliant les circulations piétonnes et cyclistes », doit être garanti.

Selon le numéro 6 du même article, « la suppression totale ou partielle du tracé des Axes municipaux complémentaires et des rues locales peut être acceptée par une délibération de l’Assemblée municipale, sur proposition de la mairie, à condition qu’elle soit dûment justifiée par un avis technique », la MUBi précisant que « ces exigences n’ayant pas été respectées dans l’intervention en question, il y a violation directe d’une norme réglementaire contraignante ».

L’association allègue également que l’ordre de début des travaux est un acte « nul, illégal et inefficace », le considérant comme une « violation flagrante de la légalité et de la séparation des pouvoirs administratifs ».

« La piste cyclable en question a été introduite par le règlement municipal de la circulation, approuvé par la mairie le 1er juillet 2024 et ratifié par l’Assemblée municipale le 18 juillet 2024 », et pour l’association, qui cite la loi 75/2013, « la création, modification ou révocation d’un règlement municipal de la circulation nécessite obligatoirement l’approbation de l’Assemblée municipale ».

Pour la MUBi, « en ordonnant le retrait de la piste cyclable sans qu’il n’y ait eu aucune délibération préalable de l’Assemblée municipale modifiant le règlement en vigueur, le président de la mairie s’est arrogé une compétence que la loi ne lui confère pas ».

Dans le texte de la pétition, l’association mentionne que la première réunion de l’exécutif a eu lieu lundi, après le début du démantèlement de la piste cyclable, « aucune délibération du nouveau cadre élu n’étant intervenue à ce jour pour légitimer la modification de la voie ou la suppression de la piste cyclable ».

« Les actes administratifs commis par un organe incompétent sont nuls et ne peuvent produire d’effets juridiques valides », plaide l’association.

En outre, l’association rappelle que l’infrastructure « a été candidate à des fonds européens dans le cadre de NORTE2030, pour un montant de 98 113,67 euros, et que son démantèlement pourrait gaspiller l’attribution de ces fonds, pouvant constituer une utilisation inappropriée de ressources publiques européennes », bien qu’il ne soit actuellement pas connu si les fonds ont été attribués.

Après la réunion de la mairie de lundi, Luís Filipe Menezes a considéré « complètement impossible, pathétique, bizarre, erroné, de penser qu’il est possible d’avoir des pistes cyclables dans le centre urbain de villes comme celle-ci ».