« Ce n’est pas parce que c’était une promesse électorale, mais parce qu’il y a de bonnes raisons [pour le démantèlement de la piste cyclable] », a déclaré le social-démocrate, élu lors des élections du 12 octobre, lors de la réunion de l’exécutif municipal.
Le 9 novembre, le maire a annoncé sur les réseaux sociaux le retrait de la piste cyclable existante sur l’Avenida da República, artère centrale de cette commune du district de Porto, ce qui a suscité une mesure conservatoire introduite par la MUBi – Association pour la Mobilité Urbaine à Vélo, demandant la suspension du démantèlement.
« Je confesse que pendant les nombreux mois où je suis passé par l’Avenida da República, je n’ai jamais vu personne utiliser la piste cyclable », a rapporté Menezes lors de la discussion sur la proposition d’annulation des réglementations municipales de circulation sur cette avenue, approuvée avec les votes contre du PS.
À son avis, les voies cyclables en milieu urbain doivent être considérées avec beaucoup de prudence.
En outre, a-t-il ajouté, la piste cyclable en question était interrompue au milieu de l’Avenida da República, ce qui rend encore moins pertinente son existence.
Insistant sur les critiques, Luís Filipe Menezes a souligné que la décision a été bien réfléchie.
« Et je suis à l’aise avec cela parce que j’ai été le président de l’Aire Métropolitaine de Porto qui a réalisé le plus de kilomètres de pistes », a-t-il noté.
Le maire a insisté sur le fait que sa décision de démonter la piste cyclable est légale et qu’aucun remboursement n’est nécessaire puisque celle-ci n’a pas été cofinancée par l’Union Européenne, après avoir été interrogé à ce sujet par le conseiller PS João Paulo Correia.
Le socialiste a également critiqué l’exécutif pour avoir inversé les procédures en démantelant d’abord la piste cyclable et seulement ensuite en soumettant au vote de l’exécutif municipal l’annulation des réglementations de circulation sur cette avenue, rappelant que sa construction avait été approuvée en réunion de conseil et à l’assemblée municipale.
« Ne refaites pas une chose pareille », a demandé João Paulo Correia.
En réponse, Luís Filipe Menezes a déclaré ne pas croire que le PS pense que toutes les réglementations de circulation doivent être soumises à l’assemblée municipale.