Menace de guerre avec l’Europe « Nous ne devrions pas être inquiets »

Menace de guerre avec l'Europe "Nous ne devrions pas être inquiets"

« Sincèrement, je pense que nous ne devrions pas nous inquiéter de cette menace en particulier », a déclaré Paulo Rangel, lors d’une réunion ministérielle au siège de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Bruxelles (Belgique).

 

Le ministre des Affaires étrangères a estimé que la menace proférée mardi par le Président de la Fédération de Russie fait partie d’une « rhétorique de pression » sur l’Union européenne en raison du soutien qu’elle apporte à l’Ukraine ces dernières années.

« Maintenant, nous devons nous inquiéter de la menace russe, c’est pourquoi la paix en Ukraine ne doit pas être obtenue à n’importe quel prix, elle doit être une paix juste et durable, et cela doit évidemment impliquer les pays de l’Union européenne et de l’OTAN dans le processus de négociation, au moment opportun », a-t-il commenté.

Mardi, le Président russe a averti que Moscou est prêt à entrer en guerre avec l’Europe si tel est le désir des Européens, bien que cela ne soit pas souhaité.

« Nous n’avons pas l’intention de faire la guerre à l’Europe, mais si l’Europe le désire et commence, nous sommes prêts immédiatement », a déclaré Poutine aux journalistes, selon l’AFP.

Poutine, qui a fait cet avertissement peu avant de recevoir l’émissaire des États-Unis chargé de négocier le processus de paix avec l’Ukraine, Steve Witkoff, a accusé les Européens de vouloir empêcher les efforts de Washington visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

« Ils n’ont pas de programme de paix, ils sont du côté de la guerre », a déclaré le chef d’État russe.

Les États-Unis ont présenté il y a dix jours une proposition initiale de 28 points, que l’Union européenne et l’Ukraine ont jugée favorable à Moscou, et qui n’a pas incorporé les contributions de l’UE ou de l’Ukraine.

Le plan, destiné à mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022, a été substantiellement modifié après des réunions de Washington avec les Ukrainiens.

La proposition a de nouveau été retravaillée au niveau bilatéral dimanche, en Floride, entre des délégations présidées par le chef de la diplomatie des États-Unis, Marco Rubio, et le négociateur ukrainien Rustem Umerov.

Poutine a dénoncé que les pays européens, en faisant principalement référence à la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, incluent dans le plan des exigences inadmissibles pour Moscou dans le seul but de « bloquer tout le processus de paix ».