« Je tiens une promesse que je me suis faite. C’est une tentative d’écrire un roman policier. Ce ne sera pas typique. Un livre où les personnages doivent avoir de l’affection, des conflits et des contradictions », a écrit Zambujal.
Un « policier déjanté » pour célébrer ses 90 ans, qu’il atteindra le 5 mars prochain, écrit l’auteur, ajoutant qu’il compte sur « la bienveillance des lecteurs fidèles ».
Rodrigo Mendes, un inspecteur de police à la retraite, est le protagoniste de ce roman policier. L’ancien inspecteur utilise une canne à cause d’une blessure par balle au genou reçue en service, et est marié à Lídia. L’action narrative commence lorsque le couple apprend l’assassinat de l’entrepreneur Pascoal Bilro, propriétaire d’un restaurant, d’une auberge, d’un petit palais et d’un immeuble au centre de la ville où ils habitent.
La conjugaison de divers facteurs suscite la curiosité de l’ancien inspecteur et de Lídia, ancienne compagne de Pascoal Bilro, et dont Rodrigo était ami, qui entament une enquête officieuse.
« O Último a Sair » inclut la nouvelle « Conto Final, Parágrafo » et le fac-similé du manuscrit correspondant, avec ratures et notes de l’auteur, révélant le processus créatif de l’écrivain et ex-journaliste.
« Conto Final, Parágrafo » raconte l’histoire d’amour au dénouement heureux entre Grizalina, « fille d’un père finlandais et d’une mère du Cartaxo » qui « impressionnait par ses yeux verts, son teint basané, [et] ses cheveux couleur miel », parlant cinq langues, et Gustavo Romão, qui avait un club de fans composé d’anciennes petites amies de l’adolescence.
Le roman se développe autour des rivalités entre deux quartiers voisins, celui des Quatro Moinhos, où vivent Grizalina et Gustavo, et celui de S. Julião das Lebres Tontas, qui décide de déclarer la guerre à Quatro Moinhos et de l’envahir.
Quatro Moinhos compte sur « un agent secret sur le terrain ennemi, la vétérinaire Hermínia Paiva » qui « s’oppose à l’idée d’annexer Quatro Moinhos ». Lebres Tontas est un quartier « bien plus grand, en dimension et habitants », que Quatro Moinhos.
Mário Zambujal a fait ses débuts littéraires avec « Crónica dos Bons Malandros », en 1980, un succès qui coïncidait avec sa popularité en tant que présentateur du « Domingo Desportivo » sur RTP1.
Le roman « Crónica dos Bons Malandros », dont l’intrigue tourne autour d’une bande d’incompétents préparant le vol d’une pièce de René Lalique au musée Gulbenkian, a inspiré le film homonyme de Fernando Lopes, tourné en 1984. L’œuvre a également donné naissance à une série réalisée par Jorge Paixão da Costa en 2021 et à une comédie musicale en 2011, dirigée par Francisco Santos en collaboration avec l’auteur.
Dans le journalisme, il a commencé au journal A Bola, comme correspondant, a travaillé pour l’hebdomadaire O Jornal, le Record, et Tal & Qual. Il a dirigé le Journal Sénior, publié entre 2013 et 2014, et a été chroniqueur au quotidien 24 Horas.
En 2020, le festival littéraire Escritaria, à Penafiel, lui a rendu hommage ainsi qu’à son œuvre.
Mário Zambujal a été décoré en 1984 avec le grade d’officier de l’ordre de l’Infant D. Henrique. En 2016, il a reçu la médaille du Mérite Culturel de la chambre de Lisbonne et, en 2022, la Junta de Freguesia de S. Domingos de Benfica, à Lisbonne, l’a honoré avec une fresque réalisée par Mariana Duarte Santos, sur l’avenue de Benfica.
Cet an, le Clube de Jornalistas a distingué sa « longue carrière journalistique » avec le prix Gazeta de Mérito.
