Le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a déclaré ce jeudi qu’il existe des « signaux » de « dialogue » entre le gouvernement et les centrales syndicales UGT et CGTP qui pourraient éviter la grève générale prévue pour le 11 décembre.
« Il y a eu, ces derniers jours, des signaux – que je considère positifs – de la part de l’UGT d’une volonté de dialogue maintenue et, je pense, étendue, en termes de concertation sociale, à d’autres partenaires. De la part du gouvernement, il y a aussi quelques signes dans ce sens », a-t-il déclaré aux journalistes, à son arrivée à Monaco.
Pour Marcelo, ces signaux révèlent qu' »il y a du temps et de l’espace pour continuer à parler », mais il a souligné que la « grève générale est une forme de manifestation et de pression de la part des entités syndicales ».
Rappelons que le 9 novembre dernier, un jour après l’annonce de la grève générale, le Président de la République a considéré que l’arrêt du travail a été décidé quand « la procession est encore au parvis » en ce qui concerne la discussion du paquet de réformes du travail.
« Il est logique qu’elle soit discutée dans le cadre de la concertation sociale, avec les partis », car « c’est une affaire pour laquelle la procession est encore au parvis », a déclaré le chef de l’État, aux journalistes.
Le Président de la République a souligné que le pays attendra la conclusion du processus, prévoyant que cette proposition du gouvernement « ne sera discutée au parlement qu’à la fin de cette année, probablement l’année prochaine ».
La CGTP et l’UGT ont décidé de convoquer une grève générale pour le 11 décembre, en réponse au projet de loi de réforme de la législation du travail, présenté par le gouvernement.
La grève convoquée par les deux centrales syndicales intervient en réaction à la proposition de réforme de la loi du travail par le gouvernement, qui propose l’allongement de la durée des contrats à durée déterminée, le retour du compte d’heures individuel, la fin du frein à l’embauche externe après les licenciements, la révision des congés parentaux et le renforcement des services minimaux obligatoires en cas de grève, entre autres modifications proposées.
Ce sera le premier arrêt de travail réunissant les deux centrales syndicales, CGTP et UGT, depuis juin 2013, lorsque le Portugal était sous intervention de la troïka.