Répondant aux journalistes après une initiative du Comité Olympique du Portugal, dans un restaurant à Lisbonne, Marcelo Rebelo de Sousa a souligné que « la grève est un droit » et a déclaré que « plus important est de savoir comment créer un environnement de concertation sociale ».
Selon le Président de la République, il est nécessaire de parvenir à une concertation sociale « pas tant pour arrêter la grève » générale convoquée par la CGTP et la UGT pour le 11 décembre, mais « pour trouver une voie concernant la loi qui va être débattue au parlement ».
« Je pense que c’est là le grand objectif et, dans ce sens, j’ai toujours été défenseur de la concertation sociale, avec un autre Gouvernement, avec ce Gouvernement, avec des lois de toutes sortes, des situations des plus variées, j’espère qu’il y aura un esprit de concertation sociale, un esprit de dialogue entre les partis et qu’une solution soit trouvée qui corresponde au maximum de consensus possible », a-t-il affirmé.
Le chef de l’État a estimé que, la grève étant un droit, « la grève générale est un droit avec une plus grande amplitude, car elle réunit le plus grand nombre de travailleurs ou le plus grand nombre de confédérations syndicales ».
Par ailleurs, il a de nouveau souligné que le processus de révision de la législation du travail – lancé par le Gouvernement en juillet à travers un avant-projet – « est encore loin de son achèvement », car « il doit passer par l’Assemblée de la République, il doit passer par la concertation sociale ».
« Le Gouvernement a déjà déclaré qu’il était ouvert à des discussions et négociations sur le sujet. Par conséquent, nous sommes à un mois de la concrétisation de la grève générale et très loin de pouvoir introduire un quelconque texte à l’Assemblée de la République, car l’Assemblée est occupée avec le budget de l’État jusqu’au 28 novembre », a-t-il poursuivi.
« Ainsi, il y a du temps pour réfléchir, discuter, débattre dans la Concertation Sociale, débattre au parlement, et nous verrons ce qui en résultera », a conclu Marcelo Rebelo de Sousa.
Le Président de la République a décrit le Portugal comme un pays qui, « dans une situation où le monde ne va pas bien », cherche « à faire un effort pour ne pas dérailler » et enregistre « un faible chômage » et « une croissance économique qui est l’une des meilleures d’Europe ».
Tenant compte de ce contexte, « l’essentiel est qu’il y ait un état d’esprit non pas de division, non pas d’opposition qui bloque, mais de consensus et de dialogue qui rapproche », a-t-il argumenté.
