Le président de la République a critiqué aujourd’hui le retard du parlement dans l’élection des conseillers d’État, soulignant qu’il attend depuis six mois, et a déclaré avoir convoqué une réunion de l’organe consultatif car l’Ukraine « est un sujet fondamental ».
Dans des déclarations aux journalistes au Barreiro (district de Setúbal), où il a déjeuné et bu la traditionnelle ginjinha, à la veille de Noël, Marcelo Rebelo de Sousa a indiqué qu’il avait opté pour convoquer une réunion du Conseil d’État le 9 janvier, malgré le fait que l’Assemblée de la République n’a pas encore élu les cinq membres qu’il lui incombe de désigner, car « l’Ukraine est un sujet fondamental dans la vie du monde et de l’Europe ».
« Le Conseil d’État est dans l’incapacité de fonctionner, en attente de l’élection des conseillers d’État par l’Assemblée de la République depuis six mois. L’Assemblée est en fonction depuis six mois et j’attends [l’élection] depuis six mois », a-t-il affirmé.
Marcelo Rebelo de Sousa a fait part de son manque de jugement devant le fait que, « alors que des décisions fondamentales sur l’Ukraine sont en cours de prise, » ces matières soient discutées en Conseil Supérieur de Défense Nationale, mais pas en Conseil d’État, alors qu’il s’agit de questions comme « la position de l’Europe en termes de soutien financier à l’Ukraine, » qui engage l’État en raison de l’émission de dette conjointe européenne, ou « un engagement militaire ou non portugais dans une hypothèse de cessez-le-feu ».
« Il n’est pas très naturel que le président de la République quitte ses fonctions sans que le Conseil d’État, avec sa composition actuelle, qui est légale, ne puisse apprécier cette question. Et, par conséquent, j’ai attendu cette élection, qui devait avoir lieu le 19 décembre. Cela n’a pas eu lieu », a-t-il déclaré.
Le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a convoqué le Conseil d’État pour le 9 janvier afin d’analyser la situation internationale et, en particulier, en Ukraine.
Ce sera la première réunion du Conseil d’État, organe politique consultatif du chef de l’État, depuis les élections législatives anticipées du 18 mai et elle se tiendra déjà en période officielle de campagne pour les élections présidentielles du 18 janvier.
La réunion précédente du Conseil d’État a eu lieu il y a plus de huit mois, le 12 mars, dans le cadre de la dissolution de l’Assemblée de la République, à la suite du rejet d’une motion de confiance présentée par le premier gouvernement PSD/CDS-PP dirigé par Luís Montenegro.
Dans la législature actuelle, l’Assemblée de la République, après plus de six mois, n’a pas encore élu les cinq membres qu’il lui incombe de désigner pour le Conseil d’État.
