Marcelo a donné son ‘ok’ à la reprivatisation de TAP, mais il a des doutes et les a questionnés.

Marcelo a donné son 'ok' à la reprivatisation de TAP, mais il a des doutes et les a questionnés.
Image de Portugal France
Portugal France

Le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, a promulgué, jeudi, le décret du gouvernement concernant la reprivatisation de la TAP, mais pas sans interroger au préalable l’exécutif de Luís Montenegro pour clarifier certains doutes.

Marcelo Rebelo de Sousa a des doutes sur l’interprétation de certaines clauses, notamment les éventuelles opérations sur le patrimoine de la TAP, la modification de la structure du capital dans le cadre de l’appel d’offres et des questions liées à l’insolvabilité de TAP SGPS.

La nouvelle a été divulguée quelques instants avant que le Président de la République n’annonce la promulgation du décret :

« Suite aux clarifications gouvernementales, le Président de la République a promulgué le décret approuvant le processus de reprivatisation du capital social de TAP – Transportes Aéreos Portugueses, S.A. », peut-on lire dans le communiqué publié sur le site de la Présidence de la République.

Pour rappel, en octobre 2023, le Président de la République avait opposé son veto au document élaboré par le gouvernement d’António Costa pour lancer la privatisation de la TAP.

À l’époque, Marcelo Rebelo de Sousa avait décidé de renvoyer le décret, approuvé en Conseil des ministres le 28 septembre de cette année, estimant qu’il « soulevait de multiples doutes et réticences à la lumière de la transparence maximale souhaitée du processus ».

Tribunal déclare l'insolvabilité de l'ancienne TAP SGPS

Tribunal déclare l’insolvabilité de l’ancienne TAP SGPS

Le Tribunal Judiciaire de Comarca de Lisbonne a prononcé aujourd’hui le jugement d’insolvabilité de la société Siavilo SGPS, ancienne TAP SGPS, demandée par TAP SA, selon des documents publiés dans le Citius.

Lusa | 19:56 – 06/08/2025

Que se passe-t-il ensuite ?

Suite à la promulgation du décret-loi par le Président de la République, et à l’approbation du cahier des charges, la phase de préqualification des intéressés se déroulera pendant 60 jours.

Selon le modèle présenté, l’État procédera dans une première phase à la vente directe de jusqu’à 49,9% du capital de l’entreprise, dont 5% seront réservés aux travailleurs, conformément à la Loi des Privatisations. Si la totalité de cette tranche n’est pas souscrite, l’acheteur bénéficiera d’un droit de préférence sur le reliquat.

Le processus de reprivatisation a officiellement débuté le 10 juillet, avec l’approbation du décret-loi fixant les termes de l’opération. Désormais, suit l’approbation du cahier des charges qui définira les critères techniques, juridiques et administratifs de la vente.

Outre la TAP, le processus inclut des actifs tels que Portugália, l’unité de santé de la compagnie, Cateringpor (détenue à 51% par TAP) et SPdH, ancienne Groundforce. L’inclusion des actifs immobiliers du « reduto TAP », adjacent à l’aéroport de Lisbonne, reste à décider, son intégration étant envisagée dans le cadre du futur projet « Parque Cidades do Tejo ».

L’exécutif prévoit de conclure les quatre étapes de l’opération dans un délai d’un an, bien que le calendrier soit soumis à des autorisations réglementaires. Parpública sera responsable de l’analyse des propositions et de l’élaboration du rapport technique à soumettre au Conseil des ministres.

Parmi les groupes européens qui ont déjà manifesté leur intérêt pour le processus figurent Lufthansa, Air France-KLM et le International Airlines Group (IAG), qui contrôle Iberia et British Airways.