Dans un communiqué envoyé aujourd’hui aux rédactions, ce mouvement civique créé en mai 2024 a parlé de « tentative de persécution pénale » et a déclaré qu’il était « indispensable qu’un éclaircissement du ministère public soit donné au sujet des faits rapportés et des critères appliqués pour l’ouverture des enquêtes en question ».
Le Manifeste des 50, qui inclut des personnalités comme les anciens présidents de l’Assemblée de la République Augusto Santos Silva et Eduardo Ferro Rodrigues, a soutenu que le Président de la République et le président de la Commission des Affaires Constitutionnelles doivent exiger des éclaircissements de la part du Procureur général de la République.
« Il est inacceptable toute tentative de conditionnement des juges pour former leur jugement et décider de manière indépendante et impartiale, utilisant des enquêtes ouvertes sur la base de dénonciations anonymes », a ajouté le mouvement, dont font également partie les anciens ministres Maria de Lurdes Rodrigues (PS) et David Justino (PSD), l’avocat António Garcia Pereira ou le constitutionnaliste Vital Moreira.
En question est le cas rapporté par CNN/TVI d’un procès pénal contre le juge Ivo Rosa, lorsqu’il exerçait ses fonctions de juge d’instruction au Tribunal d’instruction criminelle, et qui aurait eu pour base une dénonciation anonyme reçue par le Département central d’enquête et d’action pénale (DCIAP) et par la Police Judiciaire (PJ).
Dans cette enquête, le ministère public aurait accédé à la facturation de l’alors juge d’instruction, à la localisation du téléphone mobile et à des comptes bancaires.
Selon la même chaîne, le procès pénal aurait été ouvert début 2021, quelques mois avant que le juge Ivo Rosa n’annonce, en avril de cette année-là, la décision d’instruction du procès Opération Marquês.
Dans cette décision, le juge a laissé tomber la majorité des crimes qui figuraient dans l’accusation du ministère public, le Tribunal de la Relation de Lisbonne ayant plus tard renversé la décision.
Les accusations contre Ivo Rosa concernaient des soupçons de crimes comme la corruption, le détournement de fonds et le blanchiment d’argent, sur la base d’une dénonciation qui a été qualifiée par le procureur général adjoint comme comportant des « incohérences décrites ».
Dans cette enquête, classée en mars de l’année dernière, le ministère public aurait accédé à la facturation de l’alors juge d’instruction, à la localisation du téléphone mobile et à des comptes bancaires.