Publié aujourd’hui au Journal officiel (Diário da República), le décret-loi n.º 112/2025 assouplit les règles de la commande publique afin de stimuler le secteur de la construction et ainsi contribuer au « renforcement de l’offre de logements et à la « réduction du déséquilibre entre l’offre et la demande ».
« Dans le but de cette mobilisation, il est important, notamment, d’éliminer les obstacles juridiques à l’utilisation, par les entités adjudicatrices, des avantages des techniques constructives associées à la fabrication ‘off site’ et, en général, des avantages associés à la commande combinée des prestations de conception et de construction », peut-on lire dans le texte du décret.
Il est précisé que le « développement immédiat » de ces mécanismes de flexibilisation n’invalide pas la « nécessité d’une révision structurelle du Code des marchés publics (CCP), approuvé par le décret-loi n.º 18/2008, du 29 janvier, […] afin de réaliser intégralement les objectifs de la réforme de l’État, actuellement en cours ».
Approuvé en Conseil des ministres le 18 septembre, le décret-loi publié aujourd’hui modifie l’article 43 du CCP, « permettant aux entités adjudicatrices de recourir à la figure de la conception-construction non seulement dans des cas exceptionnels et dûment justifiés, mais chaque fois que, selon des jugements de discrétion et à la lumière des intérêts publics présents, elles concluent à l’adéquation de cette modalité contractuelle ».
Pour maximiser les effets de cette mesure, il est également décidé « d’augmenter, à titre exceptionnel, les seuils pour l’adoption des procédures de consultation préalable et d’ajustement direct, dans le cadre de la conclusion de contrats destinés à la promotion du logement public ou à coûts contrôlés ».
« Ensemble, ces mesures, en créant des conditions pour augmenter le rythme de la construction, favoriseront une augmentation de l’offre de logements, constituant ainsi des modifications nécessaires pour garantir le droit au logement », peut-on lire dans le texte du décret-loi.
Ainsi, jusqu’à la fin de 2026, pour la conclusion de tout contrat destiné à la promotion du logement public ou à coûts contrôlés, les entités adjudicatrices peuvent adopter la procédure de concours public ou de concours limité par qualification préalable simplifiée, lorsque la valeur du contrat est inférieure aux seuils mentionnés aux paragraphes 2, 3 ou 4 de l’article 474 du Code des marchés publics, selon le cas.
Il est également possible d’adopter la procédure de consultation préalable simplifiée, avec invitation à au moins cinq entités, « lorsque la valeur du contrat est à la fois inférieure aux seuils mentionnés aux paragraphes 2, 3 ou 4 de l’article 474 du Code des marchés publics, selon le cas, et inférieure à 1.000.000 euros ».
La procédure d’ajustement direct simplifiée selon les termes de l’article 128 du Code des marchés publics devient possible lorsque la valeur du contrat est égale ou inférieure à 15.000 euros.
De plus, jusqu’au 31 décembre 2026, dans les contrats de promotion de logements publics ou à coûts contrôlés, les entités adjudicatrices peuvent également opter pour l’ajustement direct lorsque la valeur du contrat est égale ou inférieure à 60.000 euros.
Dans le cas de la conclusion de contrats de location, acquisition de biens mobiliers ou services, l’ajustement direct devient possible lorsque la valeur du contrat est égale ou inférieure à 30.000 euros, tandis que pour les autres contrats, cela est possible jusqu’à la limite de 65.000 euros.
Le décret nouvellement publié s’applique aux procédures de formation des contrats publics initiées après son entrée en vigueur, c’est-à-dire dans les cinq jours.
