Le comité s’est réuni cet après-midi avec le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, qui a présenté les changements statutaires et organiques qu’il entend effectuer à Lusa.
« Parmi ceux-ci, on note la présence de trois administrateurs dans une direction avec des mandats de quatre ans nommés par le Gouvernement, l’existence d’un unique contrôleur fiscal, la soumission d’une supervision parlementaire régulière à la gestion de Lusa, ainsi que la création d’un Conseil Consultatif ».
Selon le comité, « outre les questions de direction et de l’unique contrôleur fiscal, la voie dite de supervision parlementaire implique que les rapports de gestion de Lusa soient envoyés au parlement, et que le président du Conseil d’administration et la Direction de l’Information soient entendus annuellement par les députés ».
Leitão Amaro s’est écarté du modèle du Conseil Général Indépendant (CGI) de la RTP.
En ce qui concerne le Conseil Consultatif, le Gouvernement prévoit qu’il soit composé de 13 membres : trois désignés par le parlement ; un par la Région Autonome des Açores, un par la Région Autonome de Madère ; un par l’Association Nationale des Municipalités Portugaises (ANMP) ; deux représentants des travailleurs (un du comité et un du Conseil de Rédaction) ; cinq désignés par le ministre comme clients de Lusa, représentants des associations sectorielles : de la radio, de la télévision, de la presse, des organes de communication régionaux et locaux, du groupe RTP.
Le comité indique que ce conseil a une fonction « de suivi qui ‘vise à surveiller et évaluer le respect du contrat de service public et la garantie de l’indépendance’, émettant également un avis non contraignant sur la nomination de la Direction de l’Information ».
L’objectif serait d’organiser des réunions trimestrielles, ajoute le comité, indiquant que « le Gouvernement a l’intention de tenir l’assemblée générale pour la modification des Statuts de Lusa la semaine prochaine ».
À propos des changements dans l’administration, Leitão Amaro a déclaré qu’aucune décision n’avait été prise et qu’aucun choix concernant les administrateurs n’avait été effectué.
Lors de la réunion, selon le comité, le ministre a écarté tout processus similaire à celui de la RTP concernant les départs volontaires, affirmant qu’il ne perçoit pas Lusa avec l’intention de procéder à des coupes et de réduire l’entreprise. Il a également déclaré qu’aucun montant n’a été fixé à cet effet.
« L’esprit est bien plus de renouvellement générationnel », a déclaré le responsable, cité par le comité.
La Commission des Travailleurs a critiqué le manque de détails sur ce sujet, réitérant que le manque d’information et de décision sur cette question pourrait créer un climat d’inquiétude.
Concernant les augmentations salariales, proposées par les syndicats et approuvées par les travailleurs, « le ministre n’a pas su répondre, ajoutant que, lors du dialogue qui aura lieu à l’avenir, il pourrait être nécessaire de considérer s’il est plus judicieux d’augmenter les salaires de ceux qui sont dans l’entreprise, ou d’augmenter le nombre d’employés », indique le comité.
Le comité a réitéré « que Lusa a besoin de renforcer ses ressources humaines dans toutes les zones de l’entreprise et d’augmenter les salaires ».
À propos des synergies avec la RTP, Leitão Amaro a de nouveau pris l’exemple du « fact checking », le comité soulignant « immédiatement que toutes les synergies éditoriales sont une erreur qui peut mettre en danger le service public d’information ».
Concernant un éventuel transfert du siège de Lusa vers les installations de la RTP, le ministre a déclaré, selon le comité, qu’il n’a pas de plan sur le sujet et a demandé aux administrations des deux entreprises de se réunir pour évaluer les synergies possibles.
Le comité établit des contacts concernant la situation de Lusa avec les partis parlementaires et s’est déjà réuni avec les secrétaires généraux de la CGTP et de l’UGT, qui ont montré leur solidarité et ont offert leur soutien pour l’avenir.
La semaine prochaine, une réunion est prévue avec l’ANMP.
