« Je suis ravi de montrer que l’UE n’est pas seulement engagée, mais également en train de respecter ses engagements. Les achats stratégiques d’énergie de l’Union [aux États-Unis], comprenant GNL, nucléaire et pétrole, ont déjà atteint 200 milliards de dollars [environ 173,7 milliards d’euros] cette année », a déclaré Maros Sefcovic, à Bruxelles.
À son arrivée à la réunion des ministres du Commerce de l’UE – le jour où se trouvent dans la capitale belge le Secrétaire du Commerce américain, Howard Lutnick, et le Représentant Commercial des États-Unis, Jamieson Greer -, le commissaire européen a précisé que « la part des États-Unis dans les importations de GNL de l’UE, à elle seule, est passée de 45% à 60%, stimulée par des contrats à long terme ».
« L’investissement de l’UE aux États-Unis a également presque doublé, pour atteindre 154 milliards d’euros depuis janvier, et nous savons que des contrats pour l’achat de plus de 40 milliards de dollars en puces pour l’économie européenne sont en cours de négociation », a-t-il ajouté.
Maros Sefcovic a toutefois reconnu qu’ « il reste du travail à faire, notamment dans l’acier et les produits dérivés, où l’on cherche tant à réduire les tarifs qu’à affronter ensemble la surcapacité mondiale ».
« C’est une priorité pour l’UE, comme vient de le démontrer l’adoption de notre règlement sur l’acier, visant à rétablir l’équilibre sur le marché européen », a-t-il avancé, faisant référence aux limites européennes sur les importations de produits en alliages de fer (ferroalliages) comme mesure de protection de cette industrie.
Maros Sefcovic a déclaré que la rencontre avec les Américains « ne concerne pas des négociations, mais une analyse générale » des relations entre l’UE et les États-Unis, bien qu’il soit attendu que la Commission Européenne présente aujourd’hui une liste des secteurs qu’elle souhaite exempter des tarifs des États-Unis.
Le Portugal est représenté au Conseil de Commerce par la secrétaire d’État aux Affaires Européennes, Inês Domingos.
En juillet dernier, l’UE et les États-Unis ont atteint un accord politique de commerce tarifaire qui établit une base tarifaire de 15% sur la majorité des exportations européennes vers les États-Unis, couvrant des secteurs comme l’automobile, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques, cette valeur servant de plafond clair pour les droits de douane.
En même temps, il a été convenu l’élimination des tarifs pour les produits stratégiques : aéronefs et leurs pièces, certains produits chimiques, médicaments génériques, équipements pour les semi-conducteurs, certains produits agricoles et matières premières critiques.
Néanmoins, les tarifs sur l’acier et l’aluminium demeurent à 50%, bien que l’accord prévoie l’introduction future d’un système de quotas pour limiter cette surtaxe.
De plus, l’UE s’est engagée à acheter 750 milliards de dollars en énergie – principalement GNL et combustible nucléaire – aux États-Unis d’ici à 2028 et à investir 600 milliards de dollars dans des secteurs stratégiques américains pendant cette période.
Ces efforts visent à restaurer stabilité et prévisibilité dans les échanges transatlantiques.
