L’UCCLA déplore l’instabilité politique en Guinée-Bissau et appelle au dialogue.

L'UCCLA déplore l'instabilité politique en Guinée-Bissau et appelle au dialogue.

« Le secrétariat général de l’UCCLA déplore la situation d’instabilité politique en Guinée-Bissau et exprime l’espoir que le fonctionnement régulier des institutions dans le pays puisse être rétabli prochainement », a communiqué l’organisation dans une note de presse.

 

L’UCCLA a également indiqué que le secrétariat général a salué « la valeur inestimable du dialogue dans la résolution des crises, ainsi que l’importance de la préservation et de la sauvegarde de la paix et de la sécurité ».

La Guinée-Bissau est suspendue de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que d’une autre organisation régionale, l’Union africaine, suite au coup d’État du 26 novembre, lorsque un Haut Commandement militaire a pris le pouvoir, destitué le président, Umaro Sissoco Embaló, qui a quitté le pays, et suspendu le processus électoral.

Les élections générales, présidentielles et législatives, s’étaient déroulées sans incident le 23 novembre et, un jour après, le candidat de l’opposition, soutenu par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), exclu des élections, Fernando Dias, a revendiqué la victoire au premier tour contre Embaló.

À la veille de la publication des résultats officiels, une fusillade à Bissau a précédé la prise de pouvoir par le Haut Commandement militaire, qui a nommé le général Horta Inta-A président de transition.

Le général Horta Inta-A a annoncé que la période de transition aurait une durée maximale d’un an et a nommé Ilídio Vieira Té, ancien ministre d’Embaló, comme premier ministre et ministre des Finances.

Samedi, un nouveau gouvernement de transition a été installé avec des membres de l’exécutif déchu et cinq militaires parmi les 23 ministres et cinq secrétaires d’État.

Aujourd’hui, le général Horta Inta-A a demandé au gouvernement de présenter des plans avec des mesures pour les 100 prochains jours.

Dans le cadre du coup d’État, le leader du PAIGC, Simões Pereira, a été arrêté et la prise de pouvoir par les militaires est dénoncée par l’opposition comme une manœuvre pour empêcher la publication des résultats électoraux.

Une délégation de la CEDEAO s’est réunie lundi avec les nouvelles autorités, à Bissau, et, à l’issue de la rencontre, il a été annoncé que les résultats des contacts seront présentés lors du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation, le 14 décembre, où la situation en Guinée-Bissau sera analysée.